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Piste terroriste privilégiée après l'attaque du musée juif de Bruxelles

La police belge privilégie la piste terroriste après l'attaque du Musée juif qui a fait trois morts samedi à Bruxelles.

26 mai 2014, 16:29
Le musée du centre historique de Bruxelles doit rouvrir mardi.

La piste terroriste était privilégiée lundi dans l'enquête sur l'attaque du Musée juif de Bruxelles survenue samedi. Celle-ci a fait quatre morts, dont deux touristes israéliens, mais le parquet refuse de confirmer le décès de la quatrième victime, un jeune Belge, annoncé par son entourage et la direction du musée.

D'abord confiée au parquet de Bruxelles, qui avait ouvert une instruction pour "assassinats", l'affaire a été reprise lundi par le parquet fédéral, compétent pour les faits de terrorisme et ceux ayant des ramifications internationales. Le dossier n'est toutefois pas encore requalifié de "terroriste", a indiqué une porte-parole du parquet de Bruxelles, Ine Van Wymersch.

Ce renvoi a été décidé sur la base "de l'identité et de la nationalité des victimes" - un couple de touristes israéliens, une bénévole française du musée et un jeune employé belge - et suite à l'analyse des images de l'attaque prises par les caméras de surveillance.

Un tueur "déterminé"

La justice belge s'est gardée de qualifier cette tuerie d'acte "terroriste" ou "antisémite", bien que dès samedi, la sécurité des lieux fréquentés par la communauté juive en Belgique ait été relevée au niveau maximal.

Les images de vidéosurveillance, diffusées dimanche par la police dans le cadre d'un appel à témoins, montrent "un individu de sang-froid et bien déterminé dans ses actes", a relevé Mme Van Wymersch.

On y voit un homme portant une casquette et des lunettes tirer vers la réception du musée, avec une arme automatique de type Kalachnikov, avant de s'enfuir. Décrit par la police comme "athlétique" et de corpulence moyenne, il est âgé d'une trentaine d'années, selon un témoin.

Comme Mohammed Merah

Le tabloïd belge "Dernière Heure" a fait monter la pression en affirmant lundi que le tueur portait une caméra à la bandoulière d'un de ses sacs pour filmer la tuerie, comme Mohammed Merah il y a deux ans dans le sud de la France.

Le Congrès juif européen avait aussi fait le parallèle avec la fusillade perpétrée par ce Franco-Algérien, qui avait tué quatre Juifs, dont trois enfants, et trois militaires.

Pour le pays, comme l'a souligné dimanche la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, "la priorité des priorités" est de retrouver le tueur pour "l'empêcher de sévir".

Ne pas se laisser intimider

Les responsables de la communauté juive de Belgique - qui compte environ 40'000 personnes - ont manifesté leur volonté de ne pas se laisser intimider. Le musée du centre historique de Bruxelles doit rouvrir mardi et les écoles, synagogues, centres sociaux ou culturels continuent de fonctionner.

Mais l'inquiétude est vive, le drame de samedi ayant fait ressurgir le spectre d'une violence antisémite que le pays n'avait plus connue depuis les années 1980.

Selon une étude de l'Agence européenne des droits fondamentaux, 88% des Juifs de Belgique estiment que l'antisémitisme a augmenté dans leur environnement. "Il faut prendre le taureau par les cornes pour tout ce qui concerne l'incitation à la haine", a prôné lundi l'ambassadeur israélien en Belgique, Jacques Revah.

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