Le nombril mène à tout (quand on dit nombril, il s’agit d’un euphémisme: la caméra devrait se diriger un peu plus bas). Philip Roth, décédé mardi à l’âge de 85 ans, est devenu célèbre en parlant de lui, donc du sexe. En 1969, «Portnoy» et son complexe le projette sous les feux de la rampe et en tête des ventes. Cette hilarante confession d’un masturbateur (qui présentait une façon originale d’utiliser le foie de veau) en fit rougir plus d’un. Roth, Juif de Newark, fut la cible de ses coreligionnaires. On n’avait pas le droit de fabriquer des histoires pareilles.
Sa soudaine renommée l’embarrasse. «J’ai été propulsé telle une carcasse humaine dans la machine à célébrités pour en faire un hamburger de célébrités.» Il vit à Chicago, à Londres, s’installe dans le Connecticut où il travaille en solitaire.
En 1989, il a subi un quintuple pontage. Ensuite, il s’est...