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Philip Roth, l’enfant terrible

Ses héros étaient tourmentés et son champ d’investigation favori était la libido masculine. L’écrivain américain, décédé mardi, a su éclairer son pays d’une lumière crue au travers de romans inoubliables.

24 mai 2018, 00:01
FILE -- Novelist Philip Roth, 72, poses at his home,  Sept. 5, 2005 in Warren Conn. Roth's complete works will be published by the Library of  America, with the first two volumes out in fall 2005. Roth, a prize-winning novelist and fearless narrator of sex, death, assimilation and fate, has died. at age 85. His death was confirmed by his literary agent, Andrew Wylie, who said Roth died Tuesday night, May 22, 2018, of congestive heart failure. (AP Photo/Douglas Healey) USA LITERATURE PHILIP ROTH OBIT

Le nombril mène à tout (quand on dit nombril, il s’agit d’un euphémisme: la caméra devrait se diriger un peu plus bas). Philip Roth, décédé mardi à l’âge de 85 ans, est devenu célèbre en parlant de lui, donc du sexe. En 1969, «Portnoy» et son complexe le projette sous les feux de la rampe et en tête des ventes. Cette hilarante confession d’un masturbateur (qui présentait une façon originale d’utiliser le foie de veau) en fit rougir plus d’un. Roth, Juif de Newark, fut la cible de ses coreligionnaires. On n’avait pas le droit de fabriquer des histoires pareilles.

Sa soudaine renommée l’embarrasse. «J’ai été propulsé telle une carcasse humaine dans la machine à célébrités pour en faire un hamburger de célébrités.» Il vit à Chicago, à Londres, s’installe dans le Connecticut où il travaille en solitaire.

En 1989, il a subi un quintuple pontage. Ensuite, il s’est...

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