Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pénurie d'argent liquide au Venezuela: pillages et troubles continuent

Le retrait des billets de 100 bolivars au Venezuela crée tellement de troubles que le président Nicolás Maduro les à rétabli temporairement, jusqu'au 2 janvier. Car les pièces de monnaie qui devaient être mises en circulation pour remplacer les billets retirés se font toujours attendre. D'où la colère des Vénézuéliens. Les violences ont fait plusieurs morts.

18 déc. 2016, 10:29
Se retrouvant avec des billets qui n'ont plus aucune valeur, les Vénézuéliens n'ont plus les moyens d'acheter des vivres ou de l'essence. Les scènes de pillages se multiplient.

Plusieurs centaines de Vénézuéliens ont escaladé les barrières pour contester la fermeture par Caracas de la frontière avec la Colombie, samedi. Ailleurs dans le pays, pillages et manifestations se sont poursuivis du fait d'une pénurie d'argent liquide.

Les troubles ont poussé le président vénézuélien Nicolás Maduro à rétablir temporairement les billets de 100 bolivars, le billet à plus forte valeur (0,15 dollar). Les coupures, utilisées dans les trois quarts des transactions en liquide, resteront valables jusqu'au 2 janvier, a-t-il annoncé.

Le gouvernement espérait qu'à partir de jeudi des pièces de monnaie se déclinant en 50 et 100 bolivars et des billets de 500 bolivars pourraient être mis en circulation, puis ceux de 1000 à 20'000 bolivars. Or leur arrivée se faisait toujours attendre samedi, nourrissant la colère de milliers de Vénézuéliens qui ont protesté dans plusieurs villes du pays contre le manque de liquidités.

Le chef de l'Etat a imputé ce retard à un sabotage international "de l'empire". La pénurie d'argent liquide a provoqué des troubles vendredi, qui se sont poursuivis samedi à travers le pays.

 

Plusieurs morts

Beaucoup de Vénézuéliens se sont retrouvés sans les moyens d'acheter des vivres ou de l'essence et pour faire les préparatifs de Noël. Environ 40% des Vénézuéliens n'ont pas de compte bancaire.

Dans la cité minière d'El Callao, dans le sud du pays, où de nombreuses boutiques ont été pillées selon les habitants, un adolescent de 14 ans est mort, ont confirmé samedi les autorités. Un député de l'opposition a fait état de trois morts lors des troubles de vendredi dans cette ville.

Le président Nicolás Maduro, que l'opposition cherche à destituer, a expliqué que le retrait des coupures de 100 bolivars visait à étrangler la mafia et les trafiquants actifs sur la frontière avec la Colombie.

Près de la ville de San Cristobal, 400 personnes ont escaladé les barrières frontalières pour aller s'approvisionner en Colombie en vivres et en médicaments, denrées rares au Venezuela, ont rapporté des témoins.

Dans l'Etat de Bolivar, dans le sud du Venezuela, des groupes se sont introduits dans des dizaines de magasins et d'entrepôts de plusieurs villes, ont rapporté des témoins et des négociants. Les autorités ont instauré le couvre-feu à Ciudad Bolivar et le gouverneur de l'Etat a annoncé 135 arrestations.

A Maracaibo, deuxième ville du pays, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes pour chasser les pillards, ont rapporté des témoins.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias