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Peine de mort, inquiétant retour

Une phrase du président turc, Recep Tayyip Erdogan, sème le trouble. Petit tour d’horizon de pays qui pratiquent la peine capitale.

12 août 2016, 01:18
FILE - This May 27, 2008, file photo, shows the gurney in Huntsville, Texas, where Texas' condemned are strapped down to receive a lethal dose of drugs. A new report says the number of reported executions around the world rose almost 15 percent in 2013, and the United States was among the five countries putting the most people to death. The Amnesty International report released Thursday, March 27, 2014, says the 778 executions it was able to count last year donít include the thousands of people put to death in China, where such information is a state secret. (AP Photo/Pat Sullivan, File) Death Penalty Report

Pascal Baeriswyl

«Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté.» En une petite phrase, prononcée dimanche dernier à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a plongé l’Union européenne dans un nouveau casse-tête diplomatique. Comment traiter avec un partenaire, certes indispensable, mais partageant de moins en moins ses propres valeurs?

C’est que l’Europe – en tant qu’ensemble démocratique – est un îlot mondial en matière d’abolition de la peine le mort. C’est le seul «continent» à s’en être définitivement libéré. Sur un plan plus géographique, néanmoins, le cas est un peu différent: la Biélorussie, pays européen, continue de condamner des prisonniers à la peine capitale.

Prononcé devant une foule immense, le discours d’Erdogan a choqué d’autant plus en faisant un lien direct entre réintroduction de la peine de mort et «volonté» du peuple. Car un tel lien contredit l’idée selon laquelle tout système démocratique (cas...

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