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Pays-Bas: la police entraîne des aigles pour intercepter des drones survolant des zones interdites

La police néerlandaise entraîne depuis fin 2015 des aigles à intercepter des drones survolant des zones interdites. Comme partout dans le monde, l'usage des drones connaît une croissance exponentielle dans le pays.

13 sept. 2016, 07:37
La police néerlandaise formes des aigles afin qu'ils interceptent les drones survolant des zones interdites.

La police néerlandaise peut désormais compter sur une nouvelle recrue de haut vol. Elle entraîne depuis fin 2015 des aigles à intercepter des drones survolant des zones interdites.

Hunter, une femelle de 2 ans, et son dresseur, Ben, se tiennent prêts sur un terrain d'entraînement d'une académie de police dans le sud des Pays-Bas, à proximité de la frontière belge. 

Pour sa démonstration, la police a mis en scène une visite d'Etat: arrivée en convoi, la cheffe d'Etat incarnée par une policière sort de sa voiture quand soudain, un drone apparaît.

 

"Attentat, attentat", les cris fusent et le chef d'Etat est emmené séance tenante. Le dresseur libère Hunter, qui fonce sur le drone, l'agrippe fermement et va ensuite se poser quelques mètres plus loin, sa proie entre les serres.

Comme ailleurs dans le monde, l'usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas. "C'est très difficile de gérer les drones, il existe beaucoup de possibilités mais l'utilisation d'oiseaux de proie est probablement la mesure la plus efficace", assure à l'AFP le chef des opérations de la police néerlandaise, Michel Baeten.

Pas de blessures

Les animaux, dressés depuis fin 2015, seront appelés à la rescousse quand les drones représenteront un danger pour la population, lors d'un événement particulier, comme une visite d'Etat, ou s'ils volent trop près d'un aéroport.

Grâce à de la viande de poulet ou de dinde attachée une fois sur deux sur ces appareils volant pendant les séances de dressage, les animaux perçoivent ces objets à plusieurs bras motorisés comme des proies.

Pendant ces mois de tests, "aucun des aigles n'a été blessé", assure le porte-parole de la police nationale, Dennis Janus. Il réfute ainsi les accusations de maltraitance exprimées par certains experts en début d'année.

"Environ 80% des cas"

"C'est une solution low-tech pour un problème high-tech", se plaît-il à répéter au sujet du projet, qui a un budget de plusieurs centaines de milliers d'euros. Mais la solution n'est pas infaillible: pendant les deux vols effectués pendant la démonstration, Hunter a raté le drone plusieurs fois.

"C'est un animal, ce n'est pas un robot et les conditions météorologiques peuvent avoir un impact, tout comme la direction du vent", reconnaît M. Baeten. "Pendant l'entraînement, nous avons observé que les aigles étaient efficaces dans environ 80% des cas", souligne-t-il.

Les oiseaux, des pyguargues à tête blanche, une espèce nord-américaine, proviennent pour le moment d'une société spécialisée de l'ouest du pays, Guard From Above. La police, qui refuse de préciser le nombre d'animaux utilisés, a décidé d'acheter ses propres aiglons, aujourd'hui âgés de 5 mois.

"Nous allons entraîner une centaine de policiers et nous pourrons commencer à utiliser nos propres oiseaux dès l'été prochain", affirme M. Janus.

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