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Patrick Pouyanné promet la continuité et la stabilité à la tête de Total

Le changement de direction à la tête de Total suite à la mort de Christophe de Margerie à Moscou, se fera dans la continuité et la stabilité. C'est son remplaçant, Patrick Pouyanné qui l'a promis ce jeudi.

30 oct. 2014, 19:42
Le nouveau directeur général de Total, Patrick Pouyanné, a promis jeudi "continuité et stabilité" à la tête de ce groupe pétrolier.

Le nouveau directeur général de Total, Patrick Pouyanné, a promis jeudi "continuité et stabilité" à la tête de ce groupe pétrolier. En parallèle, un second contrôleur aérien a été inculpé en Russie dans le cadre de l'enquête sur le crash de l'avion fatal à Christophe de Margerie.

"Mon objectif est principalement la continuité et la stabilité", a déclaré M. Pouyanné au cours de la conférence Oil & Money à Londres, qui constituait sa première intervention publique depuis qu'il a pris ses fonctions à la tête de la plus grande entreprise française.

"Nous sommes une entreprise solide, forte, grâce à l'ensemble de son personnel qui a fait preuve d'une grande union sacrée au cours des derniers jours. (...) Continuons et nous continuerons vers le succès que voulait Christophe de Margerie", a-t-il ajouté auprès d'un groupe de journalistes en marge de la conférence.

Patrick Pouyanné a été nommé la semaine dernière directeur général du groupe et il deviendra directeur général l'an prochain au moment du départ à la retraite de Thierry Desmarest. Ce tandem remplace Christophe de Margerie, mort le 20 octobre dans la collision de son avion privé avec un chasse-neige à l'aéroport Vnoukovo de Moscou.

Première apparition publique

"Devenir responsable d'une entreprise de 100'000 personnes, c'est pas facile (...) Je n'aurais pas imaginé pouvoir le faire un jour sans que (Christophe de Margerie) soit à mes cotés", a reconnu M. Pouyanné, qui n'a pas caché son émotion devant la disparition brutale de celui avec qui il travaillait depuis douze ans.

"C'était ma première apparition publique depuis ma prise de fonctions. Si j'ai été capable de répondre aujourd'hui comme je l'ai fait, c'est grâce à Christophe", a-t-il conclu à la fin de son intervention, un sanglot dans la voix.

Le nouveau patron de Total a évoqué la dernière journée de Christophe de Margerie, au cours de laquelle ce dernier a rencontré les autorités russes.

"Il a passé des messages sur l'engagement de Total vis-à-vis de la Russie, sur le fait qu'il souhaitait pouvoir continuer en Russie et qu'en même temps il y avait un cadre de sanctions que nous devions respecter mais que nous étions en Russie pour le long terme", a expliqué M. Pouyanné.

Le nouveau patron de Total a dit partager la position de Christophe de Margerie sur les sanctions, que ce dernier jugeait "injustes et improductives" et le fruit d'un "échec de la diplomatie".

Russie, pays clé pour Total

La Russie est un pays clé pour Total, qui est présent dans ce pays depuis 1991 et y affichait l'année dernière une production d'un peu plus de 200'000 barils équivalent pétrole par jour.

Le groupe pétrolier français y est associé au producteur russe Novatek, ainsi qu'au Chinois CNPC, dans le projet Yamal LNG de construction d'une usine géante de liquéfaction de gaz naturel, en Sibérie.

Total est également associé à Gazprom dans le projet d'exploitation du gisement gazier géant de Chtokman, en mer de Barents (nord-ouest de la Russie), pour lequel les deux groupes cherchent une solution rentable d'exploitation.

Deuxième contrôleur russe inculpé

Les déclarations de M. Pouyanné sont intervenues le jour de l'inculpation en Russie d'un second contrôleur aérien, pour violations des règles de sécurité dans le cadre de l'enquête sur le crash de l'avion de Christophe de Margerie le 20 octobre.

"Le contrôleur aérien Alexandre Krouglov, accusé de violation des règles de sécurité ayant entraîné la mort par imprudence d'au moins deux personnes, a été inculpé aujourd'hui. Il est actuellement en garde à vue", a annoncé le Comité d'enquête russe dans un communiqué.

Son inculpation intervient au lendemain de celle de l'aiguilleuse du ciel stagiaire Svetlana Krivsoune, responsable du décollage de l'avion, qui opérait sous la supervision de M. Krouglov.

Si leur culpabilité est prouvée, ils risquent chacun jusqu'à cinq ans de prison, conformément à la loi russe.

La justice russe a déjà placé en détention provisoire le conducteur du chasse-neige qui avait selon les enquêteurs 0,6 gramme d'alcool par litre de sang au moment de l'accident, ainsi que le chef des nettoyeurs de pistes.

L'accident a aussi causé la mort des deux pilotes et d'une hôtesse de l'air.

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