Jérusalem
CYRILLE LOUIS
La ligne de faille, dont on ne faisait que soupçonner l’existence, est soudain apparue au grand jour. Avec des accents d’une sévérité inhabituelle, Benyamin Netanyahou a tancé, dimanche, le général Yaïr Golan, numéro deux de Tsahal, qui avait semblé esquisser trois jours plus tôt un parallèle entre la tentation extrémiste d’une partie de la droite israélienne et le climat qui prévalait en Europe à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
«La comparaison qui a été faite par le chef d’état-major adjoint est scandaleuse», a dénoncé le premier ministre, accusant le gradé de «porter atteinte à la société israélienne» et de «banaliser l’Holocauste». Une passe d’armes dont la violence en dit long sur le climat qui règne, ces temps-ci, entre le sommet du gouvernement et la haute hiérarchie militaire.
«Processus nauséabonds»
Transgressifs, les mots du général Golan ont résonné d’autant plus fort qu’ils ont été prononcés à...