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Paris veut remplacer la City en devenant la ville de la finance en Europe

Paris compte bien devenir la capitale financière de la zone euro, en remplacement de Londres. Mais le Brexit n'a pas seulement donné cette idée à la capitale française: Francfort, Dublin et le Luxembourg ne manqueront pas de souligner leurs atouts.

29 juin 2016, 07:47
Et si la Tour Eifel devenait le symbole de la finance européenne?

La place de Paris est bien décidée à tirer profit d'une éventuelle rétrogradation de Londres, après le Brexit. Mais elle devra compter avec des concurrentes de taille comme Francfort, Dublin ou le Luxembourg. Siège de multinationales, établissements bancaires de rang mondial, écoles de prestige et cadre de vie: les atouts de la capitale française sont mis en avant pour attirer relocalisations et emplois, notamment dans la finance, après le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).

"Nous devons nous mobiliser pour faire de Paris la capitale du financement de la zone euro", a martelé Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace, dans un entretien au journal les Echos. "Si nous ne profitons pas de cette chance, d'autres pays européens le feront", a-t-il prévenu. "On peut s'attendre à ce que les cartes soient rebattues pour la place financière de Paris", expliquait, quant à lui, Gérard Rameix, président de l'Autorité des marchés, au lendemain du Brexit.

Fiscalité avantageuse

Mais d'autres villes, comme Dublin ou Francfort, pourraient tenir la corde: la première pour des raisons de fiscalité, de proximité et de langue; la seconde, qui abrite la Banque centrale européenne (BCE), avec la possible concrétisation de la fusion annoncée entre les bourses de Francfort et Londres (Deutsche Börse/London Stock Exchange).

Le Luxembourg est également "une place très importante notamment sur la partie fonds d'investissement". Et ce pays dispose d'une fiscalité avantageuse, relève Antoine Pertriaux, associé chez Equinox-Cognizant.

La bataille est donc engagée pour Paris Europlace, l'association de promotion de la place de Paris, à l'avant-poste pour convaincre l'industrie de la finance sur la pertinence du choix de la capitale française.

M. Mestrallet, qui a rencontré le ministre des finances, Michel Sapin, mardi, souhaite notamment que la durée du régime des impatriés, actuellement de cinq ans, passe à dix ans. Un salarié - français ou étranger - qui résidait fiscalement hors de France depuis au moins cinq ans bénéficie, lors de son embauche sur sol hexagonal, d'une exonération partielle d'impôt pendant cinq ans.

Une fois le Brexit acté, les établissements financiers opérant depuis Londres vers le continent sont susceptibles de perdre leur passeport européen. Or ce papier leur permet un accès au marché européen sans restriction.

Déjà, en février, le patron de HSBC, Douglas Flint, avait estimé que la banque pourrait déplacer un millier d'emplois de Londres à Paris en cas de Brexit. Et, selon une source interne de Morgan Stanley, 1000 salariés sur les 6000 que la banque américaine emploie au Royaume-Uni pourraient être déplacés sur le continent.

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