Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, les membres de ce groupe de Champigny, en banlieue parisienne, s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouvent encore, et ont été jugés en leur absence.
Ils s'étaient radicalisés pour la plupart en fréquentant une mosquée de Villiers-sur-Marne, notamment au contact de son "imam" Mustapha Mraoui, en fuite, décrit comme un "gourou" et d'un autre homme, Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux.
Les deux prévenus qui comparaissaient détenus devant le tribunal correctionnel de Paris ont été condamnés à sept et huit ans de prison. Aucun des trois prévenus qui étaient libres n'a été incarcéré à l'issue de l'audience. Préparés à l'éventualité de dormir en prison, certains avaient fait leur sac pour se rendre au palais de justice.
Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, qui s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari, dont elle est aujourd'hui en instance de divorce. Notant son "évolution positive", le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis.
Son avocate, Me Daphné Pugliesi, a salué un jugement "équilibré, qui tient compte de ce que chacun a fait, mais également de ce que chacun est".
Le ministère de l'Intérieur décompte un nombre élevé de candidats français au djihad. Depuis plusieurs mois, les procès contre des membres de filières djihadistes vers la Syrie se sont multipliés en France, où la menace de nouvelles attaques reste très élevée selon les autorités.