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Papandréou défend l'effort «surhumain» de son pays

28 sept. 2011, 10:35

Le premier ministre grec Georges Papandréou a mis en avant mardi à Berlin l'effort «surhumain» de son pays pour surmonter une crise financière qui a contaminé la zone euro et inquiète le monde entier. Face aux mesures d'austérité, les Grecs ne décolèrent pas: une grève des transports a eu lieu hier à Athènes.

Ces déclarations interviennent après de nouvelles critiques du président américain Barack Obama, de plus en plus agacé par les atermoiements des Européens face à leurs problèmes de dettes.

«Je peux vous garantir que la Grèce va remplir tous ses engagements», a promis le chef du gouvernement grec, invité par la fédération allemande des industriels. M. Papandréou s'est insurgé contre les «critiques permanentes» contre son pays et a invité son auditoire à mesurer l'effort politique «surhumain» d'Athènes et «les sacrifices» consentis par les Grecs.

Les rues d'Athènes étaient livrées à des embouteillages géants pour la deuxième journée consécutive par une grève de métro et bus, à la veille d'un blocage total de tous les transports en commun, en protestation contre le durcissement de la rigueur.

Tranche bientôt versée

Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a assuré de son côté que la Grèce allait toucher «courant octobre» les 8 milliards d'euros dont elle a cruellement besoin. D'ailleurs, les bailleurs de fonds (la «troïka» UE, Banque centrale européenne et FMI) vont retourner en Grèce aujourd'hui ou demain, a annoncé le chef de file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, ce qui ouvre la voie au versement de la tranche de prêts.

Seul le versement de cette sixième tranche consentie l'an dernier par ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI), conditionné à un avis positif des experts de la «troïka» sur l'avancement des réformes, lui permettra d'éviter la faillite.

Fermeté allemande

Le monde entier craint un défaut de paiement grec qui pourrait déséquilibrer le système financier européen, plonger la zone euro dans une récession et par ricochet toucher l'économie mondiale, selon le pire des scénarios.

A Berlin, la chancelière Angela Merkel a exprimé son «absolu respect» pour les efforts consentis par la Grèce. Et répété son appel à prendre les problèmes de la zone euro «à la racine», c'est-à-dire en combattant avec force les dérives des finances publiques.

Elle a encore opposé une fin de non-recevoir aux appels, des Etats-Unis notamment, à mettre sur pied de nouveaux programmes de relance pour faire face au ralentissement de la croissance mondiale. Elle a jugé que c'était «une mauvaise idée de combattre des dettes par de nouvelles dettes».

De son côté, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré que «les problèmes de l'Europe (n'étaient pas) la cause des problèmes des Etats-Unis», «même si (le président américain Barack) Obama pense le contraire».

Berlin a en outre répété son opposition à un renflouement du fonds de secours de la zone euro (le FESF) à 2000 milliards, tout comme l'Espagne. / ats-afp

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