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"Panama Papers": la Suisse très active dans la création de sociétés-écrans

Les "Panama Papers" touchent largement la Suisse. Plus de 1200 entreprises helvétiques ont participé à un énorme circuit d'évasion fiscale. Il s'agirait de la plus grosse fuite de documents de l'histoire du journalisme d'investigation et des centaines de leaders mondiaux sont directement concernés.

04 avr. 2016, 07:28
/ Màj. le 04 avr. 2016 à 18:57
Michel Platini, Lionel Messi ainsi que des proches de Vladimir Poutine sont directement concernés par ce scandale d'évasion fiscale.

Plus de 1200 entreprises suisses figurent parmi les 14'000 banques, études d'avocats et autres intermédiaires ayant contribué à créer des sociétés offshore. C'est ce que révèle le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) sur son site internet.

Seuls Hong Kong et la Grande-Bretagne en comptent encore davantage.

La Suisse fait également partie des pays aux intermédiaires les plus actifs. Selon les "Panama papers", ceux-ci ont contribué à la création de quelque de 34'300 entités offshore, soit 16% de la totalité de ces sociétés.

Le trio de tête de ce classement - Hong Kong, Suisse et Grande-Bretagne - représente à lui seul 104'658 de ces sociétés, soit presque la moitié des 214'000 répertoriées par l'ICIJ.

Plus de 500 banques ont enregistré près de 15'600 sociétés-écrans avec Mossack Fonseca. Parmi elles, figurent les établissements bancaires suisses UBS, Credit Suisse (via une filiale) et HSBC Suisse, selon l'enquête du consortium.

Un scandale planétaire

A l'origine de ces révélations, une fuite de documents d'un cabinet panaméen d'avocats. Durant un an, environ 350 journalistes de 80 pays ont épluché une quantité colossale de données. L'arc lémanique est particulièrement concerné par le scandale explique le site internet de "24 Heures".

La société Mossack Fonseca, qui est à l'origine de cette fuite, possède une succursale en ville de Genève. Ce sont plus de 1500 personnes qui sont concernées par les Panama Papers en Suisse. Ils sont employés de banque, de fiduciaires ou de cabinets d'avocats et ont participé à la création de sociétés-écrans.

Environ 17% de ces entreprises ont été créées par la filiale genevoise de Mossack Fonseca, soit 6428 entités. On retrouve dans les Panama Papers les noms de criminels internationaux aux côtés de ceux de chefs d'Etat parfois encore en exercice. C'est un donc un véritable tsunami qui s'apprête à déferler ces prochains jours.

Procédures judiciaires

Contacté par l'ats, le Ministère public de la Confédération (MPC) dit avoir pris connaissance des révélations dans les médias. Pour entamer des procédures judiciaires, il faut des "indices suffisants d'actes illégaux", souligne le MPC.

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