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Pakistan: le pays sous tension avant l'enterrement d'un islamiste pendu

Des milliers de policiers ont été postés mardi dans les rues d'Islamabad et Rawalpindi à l'occasion de l'enterrement sous haute tension d'un islamiste exécuté la veille pour avoir assassiné un homme politique.

01 mars 2016, 09:23
Lundi, des milliers de manifestants étaient déjà descendus dans la rue à travers le pays pour rendre hommage à l'islamiste Mumtaz Qadri.

Des centaines de personnes étaient rassemblées mardi à Islamabad à l'occasion de l'enterrement d'un islamiste exécuté la veille pour avoir assassiné un homme politique réformateur. Des milliers de policiers étaient postés aux principaux carrefours et sites sensibles de la capitale du Pakistan et de la ville voisine de Rawalpindi.

Les forces sécurités ont été disposées le long de l'itinéraire prévu pour le convoi funéraire de l'islamiste pendu Mumtaz Qadri, ont indiqué des responsables. La veille, des milliers de manifestants étaient déjà descendus dans la rue à travers le pays pour lui rendre hommage. Aucun incident majeur n'a été signalé. Mumtaz Qadri avait abattu en 2011 Salman Taseer, gouverneur de la province du Pendjab.

Un responsable de la police d'Islamabad a précisé que près de 3000 policiers étaient en place à Islamabad. Et au moins autant de membres des forces de sécurité étaient déployés à Rawalpindi.

Les routes autour du domicile de Mumtaz Qadri à Rawalpindi sont restées ouvertes. Près de 800 sympathisants y étaient rassemblés, mais sans aucune force de sécurité visible. Son corps a été placé dans une ambulance pour être transporté vers le cimetière.

Les écoles et universités sont restées fermées mardi, après avoir écourté la journée de classe la veille. Liaquat Bagh, le parc de Rawalpindi où sont prévues les funérailles, est un lieu lourd de symboles. C'est là qu'ont été assassinés le Premier ministre Liaquat Ali Khan en 1951, et son successeur, Benazir Bhutto, en 2007.

Policier chargé de la protection du gouverneur, Mumtaz Qadri avait avoué l'avoir criblé de 28 balles dans le centre d'Islamabad en 2011 car le gouverneur était favorable à une réforme de la loi réprimant le blasphème, loi défendue bec et ongles par les conservateurs.

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