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Oussama Ben Laden était persuadé que sa femme avait une puce GPS dans l'une de ses dents

Oussama Ben Laden a longtemps été le terroriste le plus craint et le plus recherché de la planète. Les meilleurs agents secrets du monde étaient sur ses traces. Il a donc développé des stratagèmes pour leur échapper. Et une certaine paranoïa aussi. Il était par exemple persuadé qu'un implant GPS miniature était caché dans l'une des dents de son épouse.

03 mars 2016, 11:59
/ Màj. le 03 mars 2016 à 13:54
Paranoïaque, Ben Laden voyait des espions partout, jusque dans les dents de son épouse.

Les services secrets américains ont rendu publics récemment des centaines de documents retrouvés en 2011 dans la maison d'Oussama Ben Laden, à Abbottabad, au Pakistan. Les forces spéciales US avaient abattu le leader du groupe terroriste Al Qaïda, le 2 mai 2011. 

Après les attentats du 11 septembre, il avait fallu 10 ans aux espions de l'Oncle Sam, aidés par la plupart des pays occidentaux, pour mettre la main sur l'ennemi public numéro 1.

Il faut dire que Ben Laden était passé maître dans l'art de se dissimuler. Au prix d'une vie totalement recluse et de réflexes paranoïaques. Selon la chaîne américaine NBC

 

Il avait peur de tout, se méfait de tout le monde et il avait probablement raison. Il n'utilisait pas de téléphone, écrivait des lettres et demandait à ses destinataires de les détruire après lecture.

Mais beaucoup d'entre elles ont été découvertes dans sa planque.

On peut par exemple lire que, lors d'une prise d'otage, il craignait qu'un dispositif de localisation soit planqué dans la mallette contentant la rançon. "Il est important de se débarrasser de la valise dans laquelle sont livrés les fonds", écrivait-il alors. Il demandait également à ses équipes de ne pas quitter leur planque, sauf en cas de temps très nuageux, pour éviter d'être repérés par des drones. 

 

Mais c'est une autre lettre qui retient l'attention des médias américains cette semaine. Alors que sa femme doit se rendre en Iran pour s'y faire poser une dent artificielle, il est persuadé qu'une puce qui permettrait de le localiser y a été implantée. "La puce a la taille d'un grain de blé et l'épaisseur d'un petit bout de vermicelle", écrit-il sous son pseudonyme Abu Abdallah. 

Il se méfiait également des interviews avec les journalistes. Il pensait que les services secrets américains cachaient des puces dans leurs équipements. "Vous devez garder à l'esprit la possibilité, même infime, que les journalistes peuvent être sous surveillance sans qu'eux ou nous ne le sachions, soit au sol, soit via un satellite."

La NBC a demandé à un spécialiste américain du renseignement s'il pensait que Ben Laden avait raison d'être aussi paranoïaque. Sa réponse? "Il est mort". 

La France comme cible prioritaire

Toujours dans cette série de documents rendus publics récemment par les Etats-Unis, on apprend que Ben Laden avait planifié une campagne médiatique pour célébrer le 10e anniversaire des attentats du 11 septembre. Des interviews avec des journalistes d'Al Jazeera ou la BBC étaient envisagées. Ils n'ont pas contre pas fait mention d'éventuelles attaques terroristes planifiées à cette occasion.

On apprend encore qu'il avait prévu de quitter Abbottabad à l'automne 2011. Les Navy Seals sont donc intervenus à temps pour l'abattre ou qu'il était vraiment le leader opérationnel du groupe terroriste et non pas un pauvre ermite isolé dans une grotte, demandant à ses troupes d'attaquer les Etats-Unis ou, si ce n'est pas possible, la France. Il a aussi donné des instructions très claires pour que ses hommes ne diffusent pas des photos ou des vidéos de décapitation. Il considérait cela comme contraire à la morale. L'Etat islamique qui a désormais pris le leadership de la terreur dans le monde n'a visiblement pas la même "éducation".

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