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Opposants appelés à se rendre pour être amnistiés

05 nov. 2011, 08:52

Damas laisse aux opposants au président Bachar al-Assad une semaine à compter d'aujourd'hui pour se rendre aux autorités et bénéficier d'une amnistie. «Le Ministère de l'intérieur appelle les citoyens transportant, vendant, livrant ou finançant des armes, et n'ayant pas commis de crimes, à se rendre au commissariat le plus proche», a annoncé hier la télévision d'Etat. Le ministère «assure à ceux qui se rendront qu'ils seront immédiatement libérés dans le cadre d'une amnistie générale».

Bachar al-Assad est confronté depuis mi-mars à un mouvement de contestation sans précédent de son régime, qui tend à se transformer en conflit armé dans certaines régions. Selon les estimations de l'ONU, la répression des manifestations a fait plus de 3000 morts.

Cette répression meurtrière s'est poursuivie hier. Quatorze personnes auraient été tuées par les forces de sécurité dans plusieurs villes, où d'importants rassemblements ont eu lieu «contre les despotes et les tyrans» à l'appel des militants prodémocratie, qui doutent de la volonté de Damas d'appliquer le plan arabe de sortie de crise.

Accepté «sans réserves» par le régime, ce plan prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le départ de l'armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l'ouverture d'un dialogue entre le régime et l'opposition.

Nouveaux morts

Cinq civils ont péri à Homs (centre), un des bastions de la révolte: deux lors de tirs nourris à la mitrailleuse lourde, deux autres lors de la dispersion d'une manifestation et un cinquième abattu par un tireur embusqué.

A Hama, au nord de Homs, deux civils auraient perdu la vie sous les balles de tireurs embusqués. Et dans la province de Damas, les forces de l'ordre auraient abattu quatre manifestants.

Dans les villes côtières de Banias et de Lattaquié, les forces de sécurité ont encerclé plusieurs mosquées pour empêcher les fidèles de se rassembler. En Syrie, les manifestations ont lieu en général à la sortie des mosquées après la grande prière du vendredi.

En outre, on craint désormais que l'insurrection vire à un conflit interreligieux. Cette semaine, des violences ont visé des membres de la minorité alaouite, à laquelle appartient Bachar al-Assad. Ils ont répliqué en s'attaquant à des sunnites, qui représentent la majorité des 20 millions de Syriens.

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