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Quinze ans après l'invasion, Obama s'en va, le conflit afghan demeure

Alors que Barack Obama quittera le bureau de la Maison Blanche le 20 janvier prochain, son successeur aura la dure tâche de mettre fin au conflit afghan, engagé par George W. Bush il y a quinze ans déjà.

07 oct. 2016, 08:13
Le président américain, qui voulait mettre un terme à la guerre en Afghanistan, n'a pas pu tenir sa promesse.

Quinze ans après les attentats du 11 septembre, le constat est implacable: l'Amérique n'est pas en mesure, comme le président américain Barack Obama s'y était engagé, de tourner la page de son engagement militaire en Afghanistan.

Le 7 octobre 2001, les Etats-Unis lançaient une vaste offensive militaire pour déloger le régime des talibans au pouvoir à Kaboul. Une décennie et demie plus tard, une insurrection déstabilisatrice secoue plus que jamais le très fragile édifice démocratique.

Le conflit, qui suscite une forme de lassitude aux Etats-Unis, est totalement absent de la campagne présidentielle où, sur le front international, la lutte contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie accapare les esprits.

"Je ne soutiens pas l'idée d'une guerre sans fin", lançait le président américain il y a un an en annonçant qu'il renonçait au retrait total des troupes américaines fin 2016.

 

 

Pas de feuille de route

Le 20 janvier, pourtant, il quittera le bureau ovale sans feuille de route ou calendrier et laissera à son successeur le soin de mettre un terme à une guerre engagée par son prédécesseur, George W. Bush.

Avec de lancinantes questions toujours sans réponses: quand le pouvoir afghan, miné par les divisions et la corruption, aura-t-il les reins assez solides? Les forces de sécurité pourront-elles un jour s'affranchir de l'aide américaine? Comment mettre un terme au jeu trouble du Pakistan, qui sert de facto de base arrière aux talibans?

Bien sûr, la donne a évolué. La fin des opérations de combat des forces américaines a été officiellement annoncée en 2014. L'armée américaine, qui a compté jusqu'à 100'000 hommes en Afghanistan, en comptera un peu moins de 9000 au début 2017.

Mais Barack Obama, qui voulait mener à son terme cette guerre "légitime", contrairement à celle d'Irak, à laquelle il s'était opposé comme sénateur, n'a pu tenir sa promesse.

"Il n'y a clairement pas de sortie de la guerre à ce stade", souligne Vanda Felbab-Brown, chercheuse à la Brookings Institution. "Il y a un consensus selon lequel nous ne devons pas nous retirer, mais rester impliqués économiquement, politiquement et militairement".

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