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Obama prône la création d'un Etat palestinien

Le très attendu discours de Barack Obama au Caire a été globalement bien accueilli. Sur la question sensible du conflit israélo-paléstinien, le président américain considère comme crucial le besoin de trouver une issue négociée en faveur de deux Etats.

05 juin 2009, 11:48

Le président Barack Obama a plaidé au Caire avec force pour une nouvelle ère dans les relations entre les Etats-Unis et le monde musulman. Le «cycle de méfiance et de discorde doit s'achever», a lancé Barack Obama, en commençant en arabe par un «Salam aleikum» («que la paix soit sur vous») à l'adresse des 1,5 milliard de musulmans.

«Je suis venu chercher un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans, un départ fondé sur l'intérêt et le respect mutuel, fondé sur cette vérité que l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas», a-t-il dit. Il a également souligné que le monde musulman devait lutter contre les «préjugés» antiaméricains, évoquant aussi les questions épineuses des droits de l'homme et du statut de la femme.

Sur la question clé du conflit israélo-palestinien, il a considéré qu'il était crucial de trouver une issue négociée en faveur de deux Etats, «seule solution» après des décennies d'impasse, de «pleurs» et de «sang».

Tout en fustigeant le négationnisme de l'Holocauste, et soulignant le «lien inébranlable» entre son pays et Israël, il a réaffirmé que le temps était venu pour l'Etat hébreu de stopper la colonisation en Cisjordanie.

L'Autorité palestinienne a salué ce discours comme un «bon début», l'estimant en rupture avec l'administration Bush. Son rival islamiste, le Hamas, a relevé «un changement tangible», mais aussi «des contradictions»: Barack Obama «a dit que le Hamas était soutenu par le peuple palestinien mais n'a pas appelé au respect de la légitimité du Hamas qui a été démocratiquement élu».

Israël, qui vit une passe délicate dans sa relation privilégiée avec Washington, a dit espérer une réconciliation avec le monde musulman. Mais, sans surprise, la droite et l'extrême droite israéliennes ont critiqué les demandes du président Obama, notamment sur l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie, tandis que les pacifistes et modérés en Israël ont trouvé dans ses propos un soutien à leurs positions.

Le Hezbollah chiite libanais, par la voix du député Hassan Fadlallah, et l'Irakien Moqtada Sadr, leader radical chiite bête noire des Américains, ont été parmi les rares voix à juger négativement l'intervention.

Le chef du réseau extrémiste Al-Qaïda Oussama Ben Laden et son adjoint, Ayman Al-Zawahiri, avaient préalablement fustigé Barack Obama, qualifiant sa visite «d'opération de relations publiques». A propos du programme nucléaire iranien controversé, il a invité l'Iran à «surmonter des décennies de méfiance».

En matinée, Barack Obama s'était entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak, considéré par ses partisans comme un pilier de la stabilité régionale et par ses détracteurs comme un autocrate. En fin de journée, Barack Obama est arrivé en Allemagne pour visiter le camp de concentration de Buchenwald dans une tournée de commémoration de la Seconde Guerre mondiale. /ats-reuters-afp

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