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Obama dans la lutte contre les pratiques antidémocratiques

Barack Obama a appelé aujourd'hui l'Afrique à prendre en main son destin en combattant les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie. Dans un discours devant le parlement du Ghana à Accra, il a assuré le continent du soutien américain dans cette entreprise.

11 juil. 2009, 18:19

Lors de sa première visite en Afrique en tant que président américain, Barack Obama en a profité pour raviver le grand slogan de sa campagne électorale victorieuse, «yes, we can». Il a appelé les Africains à ne plus invoquer le colonialisme pour expliquer les guerres, la maladie, le sous-développement, les pratiques  antidémocratiques et la corruption sur un continent plein de  «promesses».

»Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Vous pouvez faire ça. Oui, vous le pouvez» (»yes, you can»), a-t-il dit. Ces paroles ont soulevé les clameurs des députés ghanéens, devant lesquels il s'exprimait.

»Mais cela n'est possible que si, vous tous, vous assumez la responsabilité de votre avenir. Cela ne sera pas facile. Cela réclamera du temps et des efforts. Il y aura des épreuves et des déconvenues. Mais je peux vous promettre ceci: l'Amérique sera à vos côtés, à chaque étape, en tant que partenaire, en tant qu'amie», a-t- il dit.

Débloquer le potentiel de l'Afrique

Barack Obama a rappelé qu'il s'était engagé à «accroître sensiblement» l'aide américaine au continent noir, «ce qui est dans l'intérêt de l'Afrique et de l'Amérique». Mais l'aide à l'Afrique  doit être subordonnée à la bonne gouvernance dans les pays assistés, a-t-il souligné.

»Le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'élément qui manque en bien trop d'endroits depuis trop longtemps», a déclaré le chef de la Maison Blanche.

Selon lui, la bonne gouvernance constitue «le changement qui peut débloquer le potentiel de l'Afrique». Mais, a-t-il martelé, elle relève de la seule responsabilité des Africains.

»Aucun pays ne va créer de richesse si ses dirigeants exploitent l'économie pour s'enrichir eux-mêmes, ou si sa police peut être achetée par des trafiquants de drogue. Personne n'investira là où un gouvernement prélève 20%».

L'exception ghanéenne

M. Obama avait confié avoir choisi de venir sur le continent «afin de souligner que l'Afrique n'est pas tenue à l'écart des affaires du monde». Il effectuait une visite de moins de 24 heures dans la foulée de sa visite à Moscou et de sa participation au sommet du G8 en Italie.

Né lui-même d'un père kényan, le président américain a rencontré son homologue ghanéen John Atta Mills au palais présidentiel d'Accra. Cette bâtisse fut jadis le quartier général des trafiquants européens d'esclaves.

Le Ghana fait figure d'exception dans une Afrique dont l'image à l'extérieur est synonyme de guerres, de pauvreté et de corruption. Le président du pays a été démocratiquement réélu en janvier dernier. «Nous estimons que le Ghana peut être un extraordinaire exemple de succès pour l'ensemble du continent», a dit Obama.

»Nous apprécions les signaux positifs que cette visite envoie et continuera à envoyer. Cela nous encourage aussi à consolider les acquis que nous avons réalisés dans notre processus démocratique», lui a répondu le président Mills.

La venue de M. Obama a suscité beaucoup de ferveur. Des centaines de personnes s'étaient massées à l'aube autour du palais présidentiel à Accra, pour tenter de l'apercevoir.

Cet après-midi, après avoir visité un hôpital spécialisé dans la lutte contre le paludisme et soutenu financièrement par les Etats- Unis, M. Obama et son épouse Michelle, devaient se rendre au fort esclavagiste de Cape Coast. Ce fort servait autrefois de plaque tournante du trafic transatlantique d'esclaves. /ats

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