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Nouvelles sanctions contre la Russie

Les États-Unis et l'Europe ont dévoilé les nouvelles sanctions censées convaincre Moscou de ne pas déstabiliser davantage la situation en Ukraine.

29 avr. 2014, 08:10
Le premier ministre russe Vladimir Putin en pleine discussion avec son chef adjoint de l'administration du Kremlin Vyacheslav Volodin.

La Russie, accusée par les Occidentaux de jeter de l'huile sur le feu en Ukraine, a promis lundi soir aux Etats-Unis de ne pas envahir son voisin, quelques heures après une nouvelle série de sanctions prises à son encontre elle. Elle a appelé Washington à modérer sa "rhétorique".

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a "démenti catégoriquement les affirmations sur la présence de groupes russes de sabotage dans le Sud-Est de l'Ukraine", au cours d'un entretien téléphonique, lundi soir, avec son homologue américain Chuck Hagel. Il a souligné que les troupes russes participant à des "manoeuvres" étaient rentrées dans leurs casernes.

"La Russie a été contrainte de lancer des manoeuvres d'envergure près de la frontière avec l'Ukraine face à la perspective d'une action militaire (ukrainienne) contre les civils. (...) Dès que les autorités ukrainiennes ont déclaré qu'elles n'allaient pas utiliser les unités militaires régulières contre la population non armée, les troupes russes sont rentrées dans leurs casernes", a expliqué M. Choïgou.

Le secrétaire américain à la Défense lui a répondu que la situation était "dangereuse". Il a, à nouveau, appelé la Russie à "mettre un terme à son influence déstabilisatrice en Ukraine".

Des violences en Ukraine

La journée de lundi avait été marquée par des violences dans plusieurs villes de l'Est ukrainien. Des militants prorusses se sont emparés de la mairie de la ville de Kostiantynivka. A Donetsk, ils ont attaqué une marche pro-Kiev, faisant une quinzaine de blessés.

Le maire de Kharkiv, ville de 1,4 million d'habitants, Guennadi Kernes, a par ailleurs été grièvement blessé par balles, au risque de faire dégénérer la situation dans cette région industrielle russophone.

Sur le front international, Américains et Européens ont dévoilé les nouvelles sanctions contre la Russie. Côté américain, sept responsables russes et 17 sociétés, jugés proches du président Vladimir Poutine, vont se voir imposer des sanctions.

Washington va également revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements de haute technologie, qui pourraient avoir un usage militaire, a indiqué la Maison blanche.

L'Union européenne va, elle, ajouter quinze noms à la liste des personnes sanctionnées, selon des sources diplomatiques. Les mesures entreront en vigueur à la publication du journal officiel de l'UE, qui devrait dévoiler ces noms probablement mardi matin.

Moscou menace

La réaction de Moscou n'a pas tardé: "Chaque mot utilisé par le porte-parole de la Maison blanche (...) montre que les Etats-Unis (...) mènent les choses vers une aggravation de la crise", a estimé le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. "Bien sûr, nous allons répondre".

"Nous sommes persuadés que cette réponse aura un effet douloureux pour Washington", a-t-il ajouté. Il a souligné que la Russie dispose d'une "large" gamme d'options.

Le but des sanctions financières "n'est pas d'affecter le peuple russe (...) Il s'agit de leur faire changer de politique", a expliqué le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew.

Président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Didier Burkhalter a souligné le rôle "crucial" de Moscou dans cette crise. S'exprimant à l'ouverture de la conférence de l'OSCE sur l'antiterrorisme à Interlaken, il a dit attendre que le "signal clair" donné par la Russie pour parvenir à une résolution de la crise des sept observateurs de l'OSCE pris en otages à Slaviansk se matérialise.

M. Burkhalter, qui a jugé leur détention "inacceptable", a prôné le dialogue, alors que les négociations se poursuivaient pour arriver à une issue heureuse.

Les sept observateurs militaires étaient toujours lundi "prisonniers de guerre", selon les termes employés la veille par le maire autoproclamé de Slaviansk.

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