Rassemblés à l'appel de Solidarité Taksim, la principale coordination de la fronde lancée le 31 mai dernier, les manifestants ont fait face pendant deux heures à un imposant cordon de policiers antiémeute qui leur barrait l'accès du centre de la place.
Ces personnes scandaient des slogans tels que «gouvernement, démission» ou «contre le fascisme, tous ensemble», a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Ils ont également dénoncé l'intervention vendredi de l'armée contre plusieurs centaines de personnes qui protestaient contre l'agrandissement d'un camp militaire à Lice, dans le sud-est de la Turquie, région à majorité kurde, qui a fait un tué et plusieurs blessés.
4 tués récents
Le ministère turc de l'Intérieur a lui annoncé samedi l'ouverture d'une enquête sur les circonstances dans lesquelles l'armée à ouvert le feu contre les manifestants.
La fronde antigouvernementale en Turquie est partie le 31 mai 2013 d'une mobilisation contre la destruction d'un jardin public d'Istanbul, le parc Gezi. Elle a depuis rassemblé plus de 2,5 millions de personnes dans près de 80 villes du pays, selon des estimations de la police publiées le week-end dernier.
Selon le dernier bilan de l'association des médecins turcs, ces manifestations ont fait quatre tués, trois contestataires et un policier, et environ 8'000 blessés.