Bluff ou réalité? A l’issue de vaines négociations avec la petite Région wallonne belge, le Canada a lui-même annoncé, hier après-midi, l’échec définitif des pourparlers visant à sceller un vaste accord de libre-échange (le Ceta) entre l’Union européenne et Ottawa. Du côté de l’UE, où l’on redoute l’ouverture d’une nouvelle crise – quelle crédibilité le club communautaire conserve-t-il vis-à-vis de ses partenaires commerciaux? –, on n’abandonne toutefois pas la partie.
La saga du Ceta ne s’est pas achevée comme prévu, hier à Bruxelles, où les chefs d’Etat ou de gouvernement des Vingt-Huit se sont réunis pendant deux jours: la Belgique n’a pas pu marquer son accord afin que soit signé, en grande pompe, le Ceta, lors du sommet UE-Canada prévu le 27 octobre.
Sera-t-il reporté ou plus radicalement annulé? Selon la ministre canadienne du Commerce, Chrystia Freeland, «c’est évident, pour le Canada: l’UE n’est pas capable d’atteindre un accord international,...