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«Nous nous rendons en Europe avec une approche positive»

Le négociateur en chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, s'est rendu hier à Genève en affichant son intention d'aborder de manière «positive» les négociations cruciales avec les grandes puissances sur le programme nucléaire controversé de son pays. La rencontre doit avoir lieu aujourd'hui

01 oct. 2009, 04:15

«Nous nous rendons en Europe pour cette négociation avec une approche positive», a dit Saïd Jalili, réputé proche du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Il a également ajouté espérer que les pourparlers aujourd'hui à Genève, les premiers du genre depuis 14 mois, seraient «aussi l'occasion pour les autres» pays d'adopter cette même approche.

Mais il a mis en garde contre tout recours à «la force et à l'intimidation» lors de la réunion. «Nous rappelons aux parties occidentales qui sont aux discussions de Genève qu'il faut utiliser la négociation et éviter la politique immorale de la carotte et du bâton», a-t-il dit.

Selon le président ultraconservateur, les discussions de Genève, sont aussi «une occasion exceptionnelle pour les Etats-Unis et certains pays européens de rectifier leur façon de traiter avec les autres nations».

«Les négociateurs peuvent sûrement adopter la politique qu'ils veulent, mais cela ne nous causera aucun dommage», a aussi dit Mahmoud Ahmadinejad cité par l'agence iranienne Fars.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont affiché leur intention de parler de l'épineuse question du programme nuclaire iranien qu'ils soupçonnent de poursuivre des buts militaires. Les responsables iraniens continuent de répéter la position officielle, à savoir le droit «souverain» de l'Iran à acquérir la technologie nucléaire civile, et de démentir toute intention de l'utiliser à des fins militaires. Mardi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a lui affirmé que son pays était prêt à répondre aux inquiétudes internationales concernant son nouveau site d'enrichissement d'uranium dont l'existence a été révélée le 25 septembre. Il a répété que son pays ne renoncerait pas à son droit d'acquérir la technologie nucléaire civile.

Les récentes révélations sur l'existence d'un second site d'enrichissement ont jeté une ombre sur les discussions de Genève qui seront codirigées par Saïd Jalili et le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana, en présence de représentants du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni, Allemagne). Ces puissances ont exigé de l'Iran qu'il coopère avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour une inspection du site qui selon Ali Akbar Salehi est «adjacent à un camp militaire», «au cœur d'une zone montagneuse» à 100 km au sud de Téhéran. L'Iran a répondu qu'il serait placé sous supervision de l'AIEA et qu'il «informerait prochainement» cette agence du calendrier des inspections du site. Depuis New York où il a rencontré mardi le patron de l'ONU Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a aussi défendu «le droit absolu (de l'Iran) à développer la technologie nucléaire civile.

Ban Ki-moon a affirmé qu'il revenait à l'Iran de «prouver» que son programme n'avait pas de dimension militaire, alors que l'AIEA n'a pas été jusqu'ici en mesure de conclure à l'existence d'un programme nucléaire militaire iranien. /ats-afp

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