Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Nigeria: des épouses de militaires contestent la mobilisation de leurs maris

Quelque 300 épouses de militaires nigérians ont manifesté mardi contre le départ de leurs maris mobilisés pour combattre le groupe islamiste Boko Haram.

12 août 2014, 16:52
"Nos femmes parlent pour nous... Nous sommes franchement sous-équipés", a déploré un soldat sous couvert d'anonymat, "nos armes sont médiocres et nos véhicules blindés hors d'usage".

Quelque 300 épouses de militaires nigérians de la ville de Maiduguri (nord-est) veulent empêcher le départ de leurs maris mobilisés pour combattre le groupe islamiste Boko Haram. Elles ont manifesté mardi, notamment en brûlant des pneus.

Accompagnées de 500 enfants, elles se sont réunies durant deux jours devant les portes d'une base militaire de la capitale de l'Etat de Borno. Elles ont aussi dénoncé le sous-équipement militaire de leurs maris appelés à combattre les militants islamistes.

"Pas d'armes pour nos maris, pas de déplacement à Gwoza ou tout autre lieu explosif. Nous sommes fatiguées d'enterrer nos êtres chers", a dénoncé lundi Thabita John. "On donne toujours à nos maris des armes de mauvaise qualité alors que Boko Haram en possède de meilleures", renchérissait Rahina Ali, une autre femme de militaire.

"Nos femmes parlent pour nous... Nous sommes franchement sous-équipés", a déploré un soldat sous couvert d'anonymat, "nos armes sont médiocres et nos véhicules blindés hors d'usage". Le porte-parole militaire de Maiduguri n'a pas répondu aux demandes de l'AFP.

Les soldats de Maiduguri ont été appelés pour reprendre le contrôle de la ville de Gwoza. Cette ville a été prise la semaine dernière par Boko Haram qui a tué des dizaines de personnes et poussé des centaines d'autres à s'enfuir.

Etat d'urgence

Des survivants de l'attaque de Gwoza ont réussi à parcourir 135 kilomètres pour rejoindre Maiduguri. Des centaines de personnes sont restées bloquées dans le massif montagneux environnant, à court de vivres.

L'état d'urgence décrété l'an dernier dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa dans le nord-est du pays, a poussé Boko Haram à agir hors des zones urbaines. Le groupe islamiste mène une insurrection violente depuis 2009. Celle-ci a fait des milliers de morts.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias