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Nigeria: Boko Haram jugé "irrationnel" par Cantorbéry

Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, a jugé la communication avec Boko Haram "difficile" et leur attitude "irarationnelle". Le prélat a appelé à négocier avec l'organisation islamiste armée pour libérer les 223 lycéennes toujours aux prises du groupe.

11 mai 2014, 21:39
L'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby.

Estimant que les lycéennes étaient confrontées à un risque "colossal", l'archevêque a déclaré sur les ondes de BBC Radio 4 qu'elles "étaient aux mains d'un groupe très disparate qui est extrêmement irrationnel, avec qui il est difficile de négocier et qui s'est montré dans le passé totalement sans pitié".

"Il doit y avoir une négociation active, un contact actif à tous les niveaux" du groupuscule islamiste, a cependant estimé le leader spirituel des 80 millions d'Anglicans dans le monde. "Ce qui se passe au coeur de Boko Haram est très discutable. Cela a toujours été un mélange de groupes unis autant par un ennemi commun que par une cause commune".

"Il doit y avoir une action efficace de la police et des forces de sécurité" dans le nord-est du Nigeria, a encore estimé le prélat, jugeant que c'était "un énorme défi pour le gouvernement nigérian que nous ne devrions pas sous-estimer". "C'est infiniment plus compliqué que l'Irlande du Nord, par exemple, où il (le Royaume-Uni) nous a fallu beaucoup de temps pour élaborer une stratégie efficace", a ajouté l'archevêque qui a travaillé dans le passé dans le delta du Niger à la réconciliation avec des groupes armés.

Le 14 avril dernier Boko Haram, dont le nom signifie "L'éducation occidentale est un péché", a attaqué un lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, enlevant 276 adolescentes. Selon la police, 223 d'entre elles sont toujours entre les mains du groupe islamiste.

Sommet à Paris

François Hollande a annoncé dimanche soir la tenue probable samedi prochain à Paris d'un sommet de dirigeants africains sur la sécurité au Nigeria et dans sa région. Le président français s'exprimait devant la presse à Bakou, en marge d'un déplacement dans le Caucase.

"J'ai proposé, avec le président nigérian Goodluck Jonathan, une réunion des pays limitrophes du Nigeria", a-t-il déclaré. Il s'agira d'évoquer les questions de sécurité, et notamment Boko Haram, a précisé l'entourage du président. La tenue de cette réunion doit encore être avalisée par les dirigeants africains concernés.

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