Le dernier rapt attribué au groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, concerne onze jeunes filles, selon un nouveau bilan donné mercredi par un responsable local. Il s'agit de trois de plus que ce qui avait été annoncé la veille.
Après avoir attaqué un village dans l'Etat de Borno, dimanche soir, et enlevé huit adolescentes, les ravisseurs ont attaqué un deuxième village tout proche et "enlevé trois autres filles", a déclaré Hamba Tada, un responsable municipal. Au total, "les combattants de Boko Haram ont enlevé 11 filles âgées de 12 à 15 ans dans les villages de Warabe et Wala", a-t-il précisé.
Selon M. Tada et d'autres témoins, les ravisseurs n'ont tué ou blessé personne dimanche, se contentant de faire du porte-à-porte à la recherche de jeunes filles.
L'annonce de ces nouveaux rapts intervient après à la revendication par Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, de l'enlèvement de 276 adolescentes dans un lycée de Chibok, également dans l'Etat de Borno.
Borno est l'épicentre de l'insurrection menée par le groupe islamiste depuis cinq ans. La région de Gwosa, où se trouvent les villages de Warabe et Wala, a souvent été la cible d'attaques.
Aide américaine
Boko Haram, qui veut dire "L'éducation occidentale est un péché" en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du Nigeria, a commis plusieurs attaques dans des écoles, des lycées et des universités par le passé. Mais ces enlèvements en masse d'adolescentes sont un fait nouveau.
La menace de Boko Haram de vendre comme "esclaves" les lycéennes enlevées mi-avril à Chibok, brandie par le chef du groupe islamiste, a suscité une indignation mondiale.
Le président américain Barack Obama a déclaré mardi qu'une équipe d'experts américains avait été envoyée sur place pour aider les autorités nigérianes à retrouver les jeunes filles enlevées. La mission est composée de militaires et policiers notamment.