Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Nicolas Sarkozy plaide pour des bombardements

11 mars 2011, 12:38

Le président français Nicolas Sarkozy va proposer à ses partenaires de l'UE des «frappes aériennes ciblées» en Libye. Il va également proposer le brouillage des systèmes de transmission du commandement du colonel Kadhafi, a-t-on appris hier de source proche du dossier.

Le président Sarkozy proposera des frappes sur trois points, selon cette source: l'aéroport militaire de Syrte, à 500 kilomètres à l'est de Tripoli, celui de Sebha, dans le sud du pays, près de la frontière tchadienne, mais aussi le camp de Bab al-Azizia, centre de commandement de Mouammar Kadhafi à Tripoli.

L'Elysée n'a pas confirmé. «On n'en est pas là. On va déjà demander les autorisations juridiques pour empêcher l'usage de la force par Kadhafi», a-t-on indiqué, en mettant en exergue les risques de «vetos russe et chinois».

Selon une autre source, diplomatique, «si nous devons agir rapidement, il faut une résolution de l'ONU», mais il est difficile «pour le moment» de faire voter une telle résolution.

«Pour empêcher les vols libyens, on peut bombarder quelques pistes de décollage par exemple. C'est un exemple parmi dix possibilités. Il y a toute une gamme, c'est aux militaires de dire quelle est la meilleure», a ajouté cette source diplomatique.

La source proche du dossier a précisé qu'il s'agirait de «frapper un nombre extrêmement limité de points, d'où partent les opérations les plus meurtrières» de l'aviation du colonel Kadhafi contre la population civile libyenne. L'un des membres de la délégation du Conseil national de transition, formé par l'opposition libyenne, reçue jeudi matin à l'Elysée, a suggéré au chef de l'Etat français de «brouiller le système de transmission» du commandement de Mouammar Kadhafi. «C'est une bonne idée», a répondu M. Sarkozy, d'après la même source.

Les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi menaient hier «une campagne d'arrestations» à Zawiyah (40 km à l'ouest de Tripoli), selon un témoin sur place. Par ailleurs, æ président du CICR Jakob Kellenberger a dénoncé hier à Genève l'intensification des combats en Libye et le nombre croissant de victimes civiles. Il faut se préparer au pire, a-t-il dit, en déplorant qu'une grande partie du pays reste coupée de l'aide humanitaire. /ats-afp-reuters

Votre publicité ici avec IMPACT_medias