Isabelle Lasserre
Les palais de Vienne seront-ils davantage propices à la paix en Syrie que les eaux du lac Léman? Rien n’est moins sûr. Malgré une intense activité diplomatique entre la Russie et les Etats-Unis, la nouvelle réunion, aujourd’hui, du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui vise à relancer le processus de paix, devrait selon toute logique se solder par un échec.
Tous les feux, en effet, sont au rouge vif. Sur le terrain, l’accalmie militaire enregistrée après l’annonce d’un cessez-le-feu fin février et la reprise des pourparlers de Genève, n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. En recul le mois dernier, Daech est reparti à l’offensive et encercle à nouveau la cité antique de Palmyre, reprise par l’armée syrienne et les Russes à la fin du mois de mars. Appuyé par les pasdarans – les gardiens de la révolution iranienne – le Hezbollah libanais, les milices chiites...