Le Kremlin a choisi d’éviter un affront à l’Otan et un blâme à l’Espagne: l’unique porte-avions russe, l’«Amiral Kouznetsov», en route pour les côtes syriennes, ne fera finalement pas escale dans le port espagnol de Ceuta, au Maroc, et Moscou a retiré sa demande de ravitaillement, a annoncé, hier, l’agence de presse russe RIA.
L’abandon évite au nouveau gouvernement Rajoy d’avoir à choisir entre les critiques des Européens et une tradition d’accueil des bâtiments russes dans son enclave africaine, face à Gibraltar. C’est d’ailleurs du Royaume-Uni qu’était venue la mise en garde la plus sévère. Michael Fallon, secrétaire à la Défense, s’était dit «extrêmement inquiet qu’un pays membre de l’Otan puisse envisager l’assistance à un porte-avions qui pourrait en bout de course prêter main-forte au bombardement de civils syriens».
Feu vert de principe
L’«Amiral Kouznetsov», bâtiment de conception soviétique, devrait donc poursuivre vers l’est de la Méditerranée une de ses...