Mystère du MH370: plusieures théories remettent en cause la version officielle

Le 8 mars 2014, le plus grand mystère de l'aviation civile commençait. Un Boeing 777 transportant 239 personnes en direction de Pékin se volatilisait au large de l'océan, sans laisser de traces.

Deux ans plus tard, 900'000 km2 ont été fouillés en vain. L'enquête doit se terminer en juillet prochain, au grand damne des familles. Douze d'entre elles ont porté plainte contre la compagnie aérienne lundi, la veille de l'expiration du délai légal.

La thèse officielle affirme que l'appareil s'est abîmé au sud de l'Océan Indien, mais cette version peine à convaincre. Tout le monde y va de sa théorie, de la plus plausible à la plus loufoque. Selon l'ATS, beaucoup de proches des disparus chinois restent convaincus que leurs parents sont encore en vie, peut-être retenus de force quelque part.

"Les lieux du crash sont connus, mais tenus secrets."

Une journaliste française, Florence de Changy, correspondante du Monde et de RFI en Asie-Pacifique, a mené une longue enquête qui démonte la thèse officielle. Son livre intitulé "Le vol MH370 n'a pas disparu" doit paraître mercredi.

Dans une interview donnée à RTL, elle affirme que cette affaire est une entreprise de désinformation. Les lieux du crash seraient connus mais tenus secrets. "Cette histoire n'est pas incroyable, elle n'est juste pas crédible! conclut la journaliste. Mais j'ai bon espoir que la vérité surgisse."

"Ça ne tient pas la route"

Pour Guy Dutheil, spécialiste de l’aéronautique pour le service économie du Monde, la Malaisie ferait de la rétention d'informations car cette affaire serait très gênante pour elle.

"Dans une zone aussi militarisée, il est très étonnant qu'un avion aussi gros qu'un Boeing 777 ait pu effectuer son vol au départ normalement puis sembler rebrousser chemin puis ensuite repartir au fond de l'Océan Indien sans que personne ne s'en aperçoive. Ca ne tient pas la route!"

Selon lui, la thèse de l'accident est peu vraisemblable puisque l'avion a changé plusieurs fois de cap et que c'était donc un geste intentionnel. Le spécialiste opterait plutôt pour la thèse de l'attentat ou du suicide.

Deux débris retrouvés récemment

Le seul débris de l'appareil a été retrouvé en juillet 2015 sur une plage de l'île de la Réunion. Il s'agit d'un flacon d'aile que les experts ont certifié provenir du vol MH370.

Florence de Changy remet en cause cette affirmation, étonnée que la plaque permettant d'identifier l'appareil se soit détachée alors qu'elle est conçue pour résister à des conditions extrêmes.

À l'approche du 2e anniversaire de cette tragique disparition, deux débris ont été retrouvés et doivent être analysés avant de pouvoir faire un rapprochement avec le Boeing recherché.

Le 2 mars, les autorités du Mozambique ont confirmé qu'un débris avait été retrouvé par un touriste américain, relaie Le Monde. Sur les réseaux sociaux, le ministre malaisien des transports a estimé qu'il y avait de grandes possibilités pour que ces débris appartiennent au Boeing 777.

Pourtant, cette découverte n'est pas un hasard. Depuis un an, cet américain sillonne la région à la recherche de traces de l'appareil et tient même un blog de son enquête personnelle.

Le 3 mars, la même personne qui avait trouvé le débris d'aile sur l'île de la Réunion en 2015 affirme en avoir retrouvé un second lors d'un footing sur une plage, raconte le média FranceTVinfo.

Si ces nouveaux éléments se montraient pertinents, l'enquête pourrait être prolongée et lever le mystère sur cette tragédie. Mais si l'on en croit l'enquête de Florence de Changy, la vérité est déjà écrite, elle n'attend qu'à être révélée.