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Moyen-Orient: les diplomates s'activent pour contrer l'action de l'Etat islamique

Les diplomates occidentaux et arabes s'activent pour contrer la montée de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. L'Américain John Kerry a entamé une tournée au Moyen-Orient, pendant que les avions US continuent de bombarder les positions d'EI.

09 sept. 2014, 17:36
Les Américains s'activent aussi bien sur le plan diplomatique, que sur le terrain, en bombardant régulièrement les positions de l'Etat islamique.

Branle-bas diplomatique au Moyen-Orient: le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, est arrivé mardi à Damas pour sa première visite dans le pays depuis sa nomination en juillet. L'Américain John Kerry était quant à lui attendu au Moyen-Orient pour établir une large coalition contre l'Etat islamique.

M. de Mistura est arrivé dans un grand hôtel de Damas en compagnie de son adjoint, l'Egyptien Ramzi Ezzedine Ramzi, et du vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, a constaté l'AFP. Il n'a pas fait de déclarations aux journalistes. "Pour l'instant, nous regardons et écoutons, ensuite nous parlerons", a-t-il dit.

L'ex-vice-ministre italien des Affaires étrangères a été nommé le 10 juillet en remplacement de l'Algérien Lakhdar Brahimi. Sa visite en Syrie doit durer trois jours.

M. de Mistura doit évoquer avec des responsables syriens "les perspectives d'une solution" au conflit multiforme qui ravage le pays depuis 2011, selon un journal syrien. Il rencontrera aussi des opposants de l'intérieur, tolérés par le régime.

Plan d'action d'Obama

De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry devait quitter mardi Washington pour rejoindre Amman puis Jeddah en Arabie Saoudite. Il y rencontrera les chefs de la diplomatie des pays du Golfe, d'Irak, de Jordanie, d'Egypte et de Turquie.

Cette réunion est destinée à discuter de "la question du terrorisme dans la région, des organisations extrémistes et des moyens de les combattre", selon l'agence officielle saoudienne Spa. Elle se tiendra au lendemain de la présentation, mercredi à Washington, du "plan d'action" du président américain Barack Obama contre l'EI.

Détermination arabe

Les pays de la Ligue arabe ont déjà affirmé dimanche leur détermination commune à "affronter les groupes terroristes", dont l'EI. Mardi, l'Egypte a précisé soutenir "politiquement" Washington, tout en avertissant qu'une participation à des mesures sécuritaires devait "se faire sous mandat de l'ONU et dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité".

Plusieurs pays européens appuient aussi l'initiative américaine, dont la France. "Il importe que cette coalition soit large" et il est donc "souhaitable que les pays arabes y contribuent", a souligné son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

La presse syrienne a vivement critiqué le blanc-seing de ces pays arabes aux Etats-Unis, qui "reviennent" au Moyen-Orient "sous un faux prétexte qui est la lutte contre le terrorisme", selon le quotidien "al-Baas".

Soutien à l'Irak

Durant sa tournée, John Kerry parlera également de "la manière de soutenir davantage la sécurité et la stabilité" du nouveau gouvernement irakien, qui a obtenu lundi soir l'approbation du parlement. La Ligue arabe a également souligné "la nécessité de rassembler les efforts régionaux et internationaux pour soutenir l'Irak dans cette phase critique".

L'Iran, qui voit d'un très mauvais oeil la percée des extrémistes sunnites chez son voisin irakien, a félicité M. Al-Abadi, par la voix de son président Hassan Rohani, qui a souhaité que "le calme revienne totalement" en Irak.

Nouvelles frappes

Sur le terrain, les avions américains poursuivent la campagne de frappes sur des positions de l'EI dans le nord de l'Irak. Ils l'ont élargie ces derniers jours à la province à majorité sunnite d'Al-Anbar (ouest), contrôlée partiellement par l'EI.

Dans la foulée, les forces irakiennes appuyées par des tribus sunnites ont lancé dans la zone une vaste offensive, notamment pour empêcher l'EI de prendre un barrage vital dans la région de Haditha.

Dans ce contexte, la Grande-Bretagne a annoncé mardi l'envoi pour deux millions d'euros de mitrailleuses lourdes et de munitions aux forces kurdes d'Irak pour lutter contre les jihadistes. Jusqu'ici, Londres a notamment envoyé en Irak de l'aide humanitaire et des armes provenant de pays tiers.

La France, qui arme déjà les peshmergas kurdes, a quant à elle annoncé mardi qu'elle allait acheminer dans les prochains jours 18 tonnes d'aide humanitaire à destination de l'Irak.

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