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Mossoul: l'avancée des forces irakiennes fait grandir l'inquiétude des civils

Alors que les combats continuent de faire rage à Mossoul, l'inquiétude des organisations humanitaires quant au sort de plus d'un million de civils ne cesse d'augmenter. L'opération visant à reprendre la ville irakienne des mains de l'Etat islamique s'annonce longue, car les djihadistes ont eu deux ans pour se préparer.

02 nov. 2016, 17:56
Depuis le 17 octobre, les forces irakiennes ont déjà eu à faire face à de nombreux attentats-suicides, des engins piégés et des tirs de mortiers.

Les combats faisaient rage mercredi à la périphérie de Mossoul. Avec l'avancée des forces irakiennes, les organisations humanitaires s'inquiètent du sort de plus d'un million de civils pris au piège dans ce bastion du groupe Etat islamique (EI).

Des djihadistes tentaient de résister aux forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) dans le village de Gogjali, à la sortie est de Mossoul, a constaté une journaliste de l'AFP. Elle a entendu le crépitement des armes automatiques à l'arrière du front, situé à environ 600 m de Mossoul, la deuxième ville d'Irak.

Dans la zone déjà conquise de Gogjali, un soldat irakien brandissait un drapeau noir de l'organisation djihadiste. "On l'a enlevé et on a planté le drapeau irakien à la place", expliquait Mohammed Ali.

Des habitants sont ressortis dans la rue après s'être calfeutrés chez eux. Certains ont témoigné de la brutalité de la vie sous le joug djihadiste. "Ils ont confisqué mon tracteur et m'ont jeté en prison pendant six jours", se remémore Youssef Fariq, entouré de sa mère et de ses deux fils.

"Ils m'ont battu et quand je suis sorti, je ne pouvais plus travailler", ajoute ce fermier de 40 ans, qui porte encore la longue barbe que les djihadistes l'ont obligé à laisser pousser. A côté de lui, sa mère explique: "On a vécu l'enfer, ils tuaient, nous demandaient de l'argent, on ne pouvait pas partir".

 

 

Deux ans de préparation

Soutenues par la coalition internationale menée par Washington, les forces d'élite n'ont pas encore établi une tête de pont dans la ville. Mais la présence de soldats dans l'agglomération marque le "véritable" coup d'envoi de la bataille de Mossoul, a précisé un responsable militaire. Sur les autres fronts, les forces irakiennes étaient mercredi à deux kilomètres au nord de la ville et à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul.

La plupart des responsables tablent sur une opération longue, car l'EI a eu deux ans pour se préparer à défendre Mossoul. Et les quelque 4000 à 7000 djihadistes présents dans la zone (dont 3000 à 5000 dans Mossoul) ont déjà prouvé qu'ils vendront chèrement leur peau face aux dizaines de milliers de membres des forces irakiennes.

 

 

Depuis le 17 octobre, ces forces ont déjà eu à faire face à de nombreux attentats-suicides, des engins piégés et des tirs de mortiers. Mardi, elles ont d'ailleurs pu déjouer un attentat-suicide grâce à un émetteur radio pris aux djihadistes.

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