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Moscou veut rétablir des liens économiques avec la Suisse

Bien qu'elle accuse toujours la Suisse de s'être "fortement rapprochée" des sanctions occidentales à son encontre, Moscou souhaite rétablir des liens économiques avec Berne.

02 mai 2016, 10:31
Alexeï Ulyukaev explique que ses "excellents contacts" avec le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann se sont interrompus.

La Russie en veut toujours à la Suisse qu'elle accuse de s'être "fortement rapprochée" des sanctions occidentales à son encontre. Mais elle souhaite renouer et amplifier "la dynamique" avec Berne.

"Les volumes d'échanges entre nos deux pays ont été considérablement réduits", affirme le ministre russe du développement économique Alexeï Ulyukaev dans un entretien publié lundi par le quotidien Le Temps. Les investissements restent positifs et davantage de flux russes arrivent en Suisse que l'inverse.

M. Ulyukaev ajoute que ses "excellents contacts" avec le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann se sont interrompus. La faute à la Suisse qui s'est "portée solidaire" des sanctions par certaines procédures.

UBS et Credit Suisse pas favoris en Russie

De passage récemment à Genève pour inaugurer la représentation russe à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il a rencontré les représentants d'une quinzaine d'entreprises romandes. Il estime aussi qu'UBS et Credit Suisse ne sont pour le moment pas concurrentielles avec des entreprises russes pour participer aux privatisations de plusieurs multinationales publiques de ce pays.

Les banques suisses "gardent leurs chances, à condition de s'unir, peut-être avec d'autres institutions". Le premier programme de rachat d'actions est estimé à 15 milliards de francs. Plus de 50% du groupe pétrolier Bashneft mais aussi par exemple plus de 10% de la banque d'Etat VTB sont ouverts aux investisseurs.

A l'OMC, la marge de manoeuvre de la Russie reste importante, affirme le ministre. Moscou ne va en revanche pas porter plainte contre les sanctions occidentales.

Mis en cause par les Panama Papers

"Ces sanctions sont politiques. L'OMC traite de sujets de nature économique". La Russie "ne veut pas créer un précédent", dit M. Ulyukaev. D'autant plus que "le pire est derrière nous", ajoute-t-il encore.

Moscou a pris en compte la faible demande des matières premières et la forte inflation est terminée. La balance commerciale est en surplus, les marchés financiers progressent et la baisse de la production industrielle est maîtrisée.

Le ministre s'attend à une croissance du Produit intérieur brut (PIB) dans les prochains mois et à une reprise des investissements en 2017. Mis en cause dans les Panama Papers, il affirme n'avoir "jamais rien eu à voir avec une quelconque société offshore".

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