Moscou EMMANUEL GRYNSZPAN
Le décor pour une normalisation des relations entre Ankara et Moscou a rapidement été monté pour le sommet d’aujourd’hui à Saint-Pétersbourg. S’entretenant longuement, hier, avec l’agence officielle russe Tass, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé son homologue russe «mon ami Vladimir». Il présente désormais la destruction du bombardier russe Su-24 par la chasse turque, le 24 novembre 2015, comme un complot de ses ennemis domestiques pour torpiller les relations russo-turques.
A Moscou, le ton n’est pas aussi chaleureux, mais Vladimir Poutine a tout de même invité son homologue turc dans sa ville de naissance, qui est aussi l’ancienne capitale de l’Empire russe. «Rappelons que Russes et Ottomans sont les héritiers de l’empire byzantin», signale Alexeï Obraztsov, expert du monde turc à la Haute Ecole d’économie de Moscou. Pour lui, le désir mutuel d’un rapprochement repose sur des intérêts bien compris. «Des deux côtés, on désire...