Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Modèle d’intégration italien mis en cause

L’élu, dont le village de Calabre, Riace, revivait grâce à l’accueil de nombreux étrangers, a été inculpé pour incitation illicite à l’immigration.

05 oct. 2018, 00:01
DATA_ART_12423974

Le modèle Riace traverse un trou d’air. Cette forme exemplaire d’intégration des migrants dans une communauté urbaine a donné jusqu’à présent d’excellents résultats. Sur les 2000 habitants de cette petite localité de la Locride calabraise, sur la mer Ionienne, plus de 600 sont des ressortissants étrangers: Kurdes, Afghans, Syriens, Nigérians et tant d’autres, échoués au fil de débarquements sur la côte.

L’expérience commence en 1988, avec l’arrivée de 300 Kurdes irakiens. La population locale se met en quatre pour les secourir, les accueillir, leur trouver un toit parmi les dizaines de maisons que la désertification du plateau calabrais a rendues inoccupées. Un maire particulièrement actif, militant communiste, Domenico Lucano (60 ans), surnommé «Mimmo le Kurde», organise une communauté d’accueil, «Citta Futura». Des ateliers de tissage, de couture, de confection essaiment. Et ça marche. Riace, connue pour ses deux magnifiques bronzes de l’Antiquité, devient un centre apprécié des touristes. Une...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias