Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Mladic nie sa responsabilité

30 mai 2011, 11:15

Près de dix mille personnes, selon la police, étaient rassemblées hier soir devant le siège du Parlement serbe à Belgrade pour protester contre l'arrestation jeudi de Ratko Mladic après seize ans de cavale. Son transfert vers La Haye devrait être imminent.

Des sympathisants du Parti radical serbe (ultranationalistes) et d'autres organisations de même obédience ont été acheminés en autocar de la province pour cette manifestation. «Nous sommes ici pour montrer à ces traîtres de quelle façon les vrais Serbes défendront un héros serbe», a déclaré un partisan de Ratko Mladic. Des fidèles du boucher de Srebrenica ont demandé à ce que le président Boris Tadic et son gouvernement soient démis. «En répondant aux ordres de Bruxelles et de Washington, le régime de Tadic a tué tous les espoirs de la Serbie et des Serbes. Nous disons: stop à la trahison», a déclaré le leader du Parti radical, Lidija Vukicevic.

La police et la gendarmerie étaient déployées en force à Belgrade. Les autorités voulaient éviter tout débordement. En 2008, l'arrestation du chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, avait conduit à des émeutes dans la capitale.

Plusieurs milliers de manifestants s'étaient également rassemblés hier à Kalinovik, une ville de l'est de la république où l'ancien général avait passé son enfance. Une banderole barrait la rue principale: «Bienvenue à Mladicevo!» (la Ville-Mladic). Son arrestation a été ressentie comme une «grande tragédie» par les anciens militaires serbes de Bosnie présents et rassemblés près du village natal de l'ancien chef. «Le général Mladic est un saint. C'était un sauveur des Serbes. S'il n'avait pas été là, nous n'existerions pas aujourd'hui», a ajouté un ancien militaire.

Darko Mladic, le fils de Ratko Mladic, a déclaré hier que son père, auquel il a pu rendre visite dans la journée, rejetait toute responsabilité dans le massacre de Srebrenica en juillet 1995. «Quoi que l'on ait fait à Srebrenica, il n'a rien à voir avec ça. Il a sauvé tant de femmes, d'enfants et de soldats; ses ordres étaient d'évacuer en premier lieu les blessés, puis les femmes et les enfants, et les soldats capturés», a-t-il dit à la presse. / ats-reuters-afp

Votre publicité ici avec IMPACT_medias