Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Mexique: les migrants repartent, les tensions américano-mexicaines aussi

Une nouvelle «caravane» de milliers de migrants honduriens est en route vers les Etats-Unis. Les migrants, principalement des femmes et enfants en bas âge, se sont arrêtés mardi près de la frontière mexicaine. Il leur reste 3000 km pour atteindre la frontière américaine.

24 oct. 2018, 07:03
Le président du Honduras a promis des emplois à ses compatriotes partis dans la caravane s'ils rentrent au pays.

Après une journée de repos à Huitxla dans le sud du Mexique, des milliers de migrants honduriens devaient reprendre leur marche en direction des Etats-Unis mercredi. Ce périple relance les tensions entre Mexico et Washington. Et une nouvelle «caravane» est en route.

Après deux jours en territoire mexicain, les migrants se sont arrêtés mardi dans cette petite ville de l’Etat du Chiapas, à 70 kilomètres de la frontière méridionale avec le Guatemala. Ils y ont repris des forces, la plupart pour la première fois depuis leur départ du nord du Honduras le 13 octobre et 800 kilomètres parcourus. Il leur en reste 3000 pour atteindre la frontière américaine.

 

 

Les migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants en bas âge, ont passé la journée dans des églises ou allongés à même le sol dans un parc de la ville ou sur un terrain de sport. «Ils sont épuisés», explique à l’AFP Rodrigo Abeja, de Peuples sans frontières, une ONG qui accompagne la «caravane» de près de 7000 personnes, essentiellement honduriens, selon des estimations de l’ONU lundi.

Parallèlement, une seconde caravane d’environ un millier de Honduriens, partie dimanche du Honduras, poursuit sa traversée à pied du Guatemala en direction de la frontière mexicaine.

«Défier notre souveraineté»

Le vice-président américain, Mike Pence, a suggéré mardi que des organisations honduriennes «de gauche» financées par le Venezuela étaient derrière la première «caravane», après s’être entretenu avec le président hondurien Juan Orlando Hernandez.

Cette «caravane» de migrants est envoyée «vers le Nord pour défier notre souveraineté», a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée par le Washington Post dans la capitale américaine. Il faisait ainsi écho aux propos de Donald Trump qui avait lancé lundi soir au Texas, devant des supporters: «C’est un assaut contre notre pays, un assaut!»

Le président américain, qui fait campagne pour les élections cruciales de mi-mandat, a dit avoir mis en alerte l’armée et les gardes-frontières face à cette «urgence nationale». Et a également reproché à l’armée et à la police mexicaines d’être «incapables» d’arrêter les migrants.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias