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Mexique: des enseignants se font tondre et humilier publiquement pour ne pas avoir fait grève

À genoux sur une place publique noire de monde, tête baissée, humiliés. Mardi passé, une quinzaine d'enseignants ont été tondus et forcés à marcher pieds nus avec des pancartes "Traîtres à la patrie". Leur crime: avoir refusé de faire grève et communiqué le nom de leurs collègues absents.

06 juin 2016, 16:03
/ Màj. le 06 juin 2016 à 17:58
Les enseignants ont été humiliés sur la place publique.

Au Mexique, le corps enseignant est en grève depuis 15 jours pour protester contre un projet de réforme dans l'éducation. Mardi 31 mai, une faction de syndicalistes (CNTE) s'est physiquement attaquée à des professeurs ayant refusé de suivre la mobilisation.

En plein centre-ville de Comitan, dans le Chiapas, la quinzaine d'enseignants ont été mis à genoux et leurs cheveux ont été sauvagement coupés devant la foule. Les victimes de la faction ont ensuite dû défiler pieds nus avec des pancartes "Traîtres à la patrie", rapporte Le Grand Journal du Mexique

 


 

 

Parmi les victimes de cette dérive, deux personnes faisaient partie du troisième âge et l'une d'entre elles a dû être hospitalisée en raison d'hypertension. 

En plus d'avoir continué à travailler, les victimes ont été accusées d'avoir communiqué une liste de noms de leurs collègues absents au Secrétariat de l'Education publique. Le site Sin Embargo a expliqué qu'au contraire, ce document comportait "les noms des instituteurs assurant leurs cours et soucieux de ne pas être renvoyés pour absentéisme."

 

 

Une dérive qui scandalise le pays

Par une action aussi extrême, le syndicat s'est attiré les foudres de tout le pays, affirme le média méxicain El Imparcial.  Mais la CNTE s'est dédouanée de ces actes, affirmant que leurs auteurs était des "pères de famille ayant rejoint leur cause", puis qu'il s'agissait en fait d'agents du gouvernement infiltrés.

El Informador a précisé que le syndicat n'a en revanche pas condamné ces violences, les considérant comme un "avertissement pour les autres."

Les autorités ont condamné ces actes et ouvert une enquête.

 

 

 

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