C’était le rendez-vous des contraires. Deux personnalités aux antipodes et deux visions du monde contradictoires ont amorcé un dialogue lourd d’enjeux pour la relation euro-américaine hier à la Maison-Blanche. Si Donald Trump et Angela Merkel n’ont pas surmonté toutes leurs divergences, ils ont fait assez bonne figure pour donner au monde l’image d’un partenariat solide.
Avant cette première rencontre, le président et la chancelière avaient surtout eu des échanges acerbes. Trump avait dénoncé «l’erreur tragique» d’accueillir des réfugiés syriens et Merkel lui avait fait la leçon sur les «valeurs de démocratie». Ils semblent avoir surmonté le premier défi d’établir une relation personnelle plus apaisée, prolongeant leurs entretiens de 50 minutes et retardant d’autant une conférence de presse commune. «Nous venons de conclure une réunion très productive avec des entrepreneurs allemands et américains», a déclaré sobrement le président. Avec l’enjeu de sa réélection en septembre et une opinion publique...