Ils se côtoient depuis treize ans, se tutoient et parlent chacun la langue de l’autre. Mais ce n’est pas par amitié qu’Angela Merkel reçoit, aujourd’hui, Vladimir Poutine au château de Meseberg, à 60 kilomètres de Berlin. Les relations des deux chefs d’Etat sont éminemment mauvaises depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014. La chancelière allemande est même devenue l’opposante numéro un du président russe au sein de l’Union européenne.
En quatre ans, les deux dirigeants ne s’étaient vus que par obligation, lors de sommets internationaux. Mais depuis trois mois, leurs échanges diplomatiques se sont intensifiés: en mai, Angela Merkel a rencontré le chef du Kremlin à Sotchi, en Russie. En juillet, elle a accueilli le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à Berlin. En invitant cette fois Vladimir Poutine, la chancelière allemande promet des «discussions approfondies». «Elle poursuit une tentative pragmatique de normalisation des relations...