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Médias: 93 journalistes tués en 2016

En 2016, ce sont 93 journalistes en fonction qui ont été tués, notamment au Moyen-Orient. 29 autres sont décédés dans les accidents d'avion en Colombie et en Russie. Les journalistes sont en outre de plus en plus exposés à des menaces et intimidation, ainsi qu'à l'autocensure.

30 déc. 2016, 19:40
James Foley a été assassiné par l'État Islamique en Syrie.

Quatre-vingt-treize journalistes et professionnels des médias ont été tués en 2016 lors d'incidents liés à leur travail, a indiqué vendredi la Fédération internationale des journalistes (FIJ). C'est une vingtaine de moins qu'en 2015.

En date du 29 décembre, la FIJ a enregistré 93 journalistes ou membres des médias tués lors d'attaques ciblées, d'attaques à la bombe ou dans des tirs croisés. Vingt-neuf décès ont également été enregistrés dans deux accidents d'avion, en Colombie et en Russie. Cela fait un total de 122 morts.

Le monde arabe et le Moyen-Orient ont enregistré le plus grand nombre de morts avec 30 homicides, suivis de l'Asie-Pacifique avec 28 meurtres, de l'Amérique latine avec 24, de l'Afrique avec 8 et de l'Europe avec 3 meurtres, a relevé la FIJ. L'organisation compte 600'000 membres dans 140 pays et son siège est à Bruxelles.

Les pays avec les chiffres les plus élevés en matière de travailleurs des médias tués sont l'Irak (15), l'Afghanistan (13), le Mexique (11), le Yémen (8), le Guatemala (6), la Syrie (6), l'Inde (5) et le Pakistan (5).

L'un des attentats les plus meurtriers fut l'attaque en janvier par les talibans d'un minibus de la chaîne afghane Tolo TV. Sept journalistes et personnels techniques ont alors été tués.

Peu de réconfort

Bien que les chiffres pour 2016 soient en baisse par rapport aux années précédentes - 112 en 2015 -, la FIJ "met en garde contre une certaine complaisance". Des "menaces grandissantes, des intimidations, de l'autocensure, qui témoignent que les atteintes à la liberté de la presse restent à un niveau inquiétant", poursuit la plus grande organisation de journalistes au monde.

"Toute diminution de la violence contre les journalistes et le personnel des médias est toujours la bienvenue, mais ces statistiques (...) laissent peu de place au réconfort et à l'espoir de voir la fin de la crise de sécurité dans le secteur des médias", a déclaré le président de la FIJ, le journaliste belge Philippe Leruth, cité dans le communiqué. "Il ne doit pas y avoir d'impunité pour ces crimes".

Le bilan de la FIJ n'est sans doute que provisoire, puisque l'association ne comptabilise que les morts confirmés. "Un cas emblématique est la disparition du journaliste burundais Jean Bigirimana, dont le sort reste inconnu presque six mois après son disparition", souligne à cet égard la fédération.

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