Dans la course qui l’oppose à Paris pour attirer le plus de banques londoniennes et hériter de la couronne de «première place financière européenne», la ville de Francfort sera-t-elle comme le lièvre de la fable, parti trop tard et coiffé au poteau par la «tortue» parisienne?
Jusqu’à la décision de l’Union européenne de déplacer l’autorité bancaire européenne (EBA) de Londres à Paris, le centre financier allemand, qui fait travailler près de 400 000 personnes, doutait peu, bénéficiant, entre autres, de la présence rassurante de la Banque centrale européenne. Mais outre-Rhin, le transfert de l’EBA vers Paris a fait l’effet d’une douche froide qui a réveillé tout le monde.
L’inquiétude des milieux financiers allemands a grimpé quand ils ont vu que le président Macron était prêt à s’engager à fond dans cette compétition. Début 2018, ce dernier paradait, à Davos, vantant le retour de la France sur la scène économique...