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Maroc: enlevée, violée et martyrisée, le récit d'une adolescente suscite l'émoi et une importante mobilisation

Une adolescente marocaine de 17 ans a publié une vidéo où elle affirme avoir été enlevée il y a trois mois par des hommes qui l'ont ensuite violée et martyrisée. Son récit a suscité une importante mobilisation sur les réseaux sociaux.

27 août 2018, 08:32
Au total, douze personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire, a indiqué un membre de l'association marocaine des droits de l'homme.

Le témoignage d'une jeune fille marocaine, disant avoir été enlevée, violée et martyrisée par un groupe d'hommes, suscite une importante mobilisation sur les réseaux sociaux. Une pétition pour lui venir en aide a été lancée.

Sur une vidéo publiée le 21 août, l'adolescente de 17 ans affirme avoir été enlevée il y a trois mois devant chez sa tante à Fqih ben Saleh dans le centre du pays, par des jeunes connus pour appartenir à une "bande dangereuse".

"Ils m'ont séquestrée pendant près de deux mois, violée et torturée, (...) Je ne leur pardonnerai jamais. Ils m'ont détruite", dit-elle, en montrant des tatouages graveleux et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps, comme il est possible de voir dans la vidéo ci-dessous.

 

 

Selon son père, trois de ses agresseurs, à propos desquels aucune information n'a filtré, ont été arrêtés samedi. Il affirme également que la première audience du procès aura lieu le 6 septembre.

Douze interpellations

Au total, douze personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire, a indiqué un membre de l'association marocaine des droits de l'homme à Beni Mellal, près de Fqih ben Saleh.

La pétition, destinée à lui fournir des soins et une aide psychologique, avait recueilli dimanche soir plus de 3400 signatures. Le sujet est d'autant plus sensible dans le royaume qu'il fait écho à de précédents faits divers ayant ému l'opinion.

 

 

A la fin 2015, une mineure de 16 ans s'était immolée par le feu après avoir été victime d'un viol collectif. Les agresseurs, remis en liberté provisoire avant leur procès, la faisaient chanter en la menaçant de diffuser des vidéos de son viol.

Un des cas les plus célèbres reste celui d'une adolescente de 16 ans, qui s'était, elle aussi, suicidée en 2012, après avoir été contrainte d'épouser son violeur. La mobilisation après sa mort avait débouché sur l'abrogation de l'article 475 du code pénal, qui permettait aux violeurs d'échapper à la prison en épousant leur victime.

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