Pascal Baeriswyl
«Tout ça pour ça», comme disent les Britanniques? Tout indique, en effet, que le déchaînement verbal de ces derniers jours, dénonçant le passage en force pour faire adopter la «loi travail» – un «braquage démocratique», selon le député Yann Galut (PS) –, n’aboutira pas à la chute du gouvernement Valls. Du moins pas dans l’immédiat, tant cela constituerait une rupture inédite sous le régime de la Ve République.
Mardi, le premier ministre, constatant qu’il n’aurait sans doute pas de majorité pour voter la «dernière grande réforme» du mandat de François Hollande, a décidé de déclencher la «dissuasion nucléaire», à savoir l’article 49.3 de la Constitution. Celui-ci permet d’entériner sans vote un texte de loi... mais à condition qu’aucune motion de censure ne soit adoptée par la majorité des députés. Verdict aujourd’hui, à l’Assemblée, lors du vote de la motion de censure présenté par la droite contre le gouvernement....