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Maltraitance animale: un tiers des abattoirs français présentent des défaillances

Près d'un tiers des abattoirs de France (31%) présentent des anomalies en matière de prévention de la maltraitance animale. C'est le constat d'un rapport sur le sujet commandé par le ministère de l'Agriculture, publié vendredi.

01 juil. 2016, 21:28
Les non-conformités les plus graves ont donné lieu à des suites immédiates pouvant aller jusqu'à l'arrêt de l'activité, ordonné dans trois établissements. (Illustration)

 

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait demandé fin mars aux préfets d'inspecter tous les abattoirs du pays après la révélation de cas de pratiques cruelles envers les animaux.

Ces derniers mois, l'association L214 a ainsi diffusé plusieurs vidéos montrant par exemple des animaux égorgés sans avoir été correctement étourdis au préalable.

Mais aussi des chevaux "parfois tirés au treuil jusque dans le box d'abattage". Ou des poules déplumées et entassées dans des cages à perte de vue, une prolifération de poux, d'asticots, des cadavres en état de décomposition avancée et des accumulations de fiente.

"Maîtrise des risques insuffisante"

Suite à la demande ministérielle, des contrôles ont été effectués dans l'ensemble des abattoirs d'animaux en fonctionnement en avril 2016 en France métropolitaine et en Outre-Mer, soit 259 établissements.

Dans ses conclusions, le rapport note que "dans 31% des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé insuffisant". Près de 70% des inspections ont conclu à un niveau de maîtrise des risques satisfaisant (20%) à acceptable (49%).

Indications très précises

On peut y lire des indications très précises: "le piège utilisé pour les petits ruminants et les cochons n'est pas bien adapté (...) une immobilisation complète reste difficile", ou encore "en fin de tuerie, un défaut d'électronarcose a obligé l'opérateur à aller chercher la pince de secours et pendant ce temps-là, un porc s'est échappé du piège".

Constatées dans moins de 5% des chaînes inspectées, les non-conformités les plus graves ont donné lieu à des suites immédiates pouvant aller jusqu'à l'arrêt de l'activité, ordonné dans trois établissements, ajoutent les auteurs du rapport.

Au total, 107 avertissements ont été délivrés et 87 exploitants ont été mis en demeure d'apporter des corrections à leur système, qu'il s'agisse de modifications de structure ou de formation du personnel.

Des procès-verbaux ont été dressés à l'encontre de huit établissements "en raison de défauts de fonctionnement pouvant avoir des conséquences sur les animaux".

 

 

 
 
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