La réaction du gouvernement français était très attendue, hier, après un week-end marqué par des violences inédites – à Paris notamment – depuis des décennies. L’exécutif a cependant décidé de temporiser encore un peu, avant d’éventuelles nouvelles annonces. Le premier ministre, Edouard Philippe, avait été chargé par Emmanuel Macron de recevoir les dirigeants des principaux partis de la majorité et de l’opposition. C’est donc à un ballet d’allers et venues que l’on a assisté durant toute la journée devant l’hôtel Matignon, où le premier ministre a effectué près d’une trentaine d’entrevues.
Chacun est demeuré dans son rôle, le chef du gouvernement écoutant principalement, tandis que les représentants de l’opposition avaient tous ou presque la même revendication minimale: l’abrogation – ou pour le moins un moratoire – sur la taxe sur les carburants. Tout en sachant que cela ne suffirait sans doute pas à calmer la grogne.