Serait-ce déjà la fin de la fameuse «parole rare» du président de la République, qu’Emmanuel Macron avait revendiqué au début de son quinquennat? Mettant ses pas dans ceux de François Mitterrand, l’hôte de l’Elysée avait expliqué vouloir redonner du poids aux mots présidentiels, abîmés, à ses yeux, autant par l’excès de volubilité de François Hollande, que par l’omniprésence médiatique de Nicolas Sarkozy.
Cette semaine, pourtant, le chef de l’Etat sera lui aussi sur tous les écrans: d’abord jeudi dans le 13h de TF1, face à Jean-Pierre Pernaut, puis dimanche soir sur BFM TV et RMC, interviewé par Jean-Jacques Bourdin, rédacteur en chef de RMC, et Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart.
Comment expliquer ce changement de pied? La première raison est liée, bien sûr, à la brûlante actualité sociale, autour du conflit à la SNCF. Face à un mouvement que l’exécutif avait au départ sous-estimé, de nombreuses voix au...