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Macédoine: violences au parlement après l'élection d'un président albanais, au moins 100 blessés

L'élection d'un Albanais à la présidence du législatif macédonien a provoqué la colère des sympathisants de la droite. Ils ont pris d'assaut jeudi le parlement, cagoulés. Au moins 100 personnes ont été blessées.

28 avr. 2017, 10:49
Zoran Zaev, le leader de l'Union sociale démocrate de Macédoine est ressorti en sang du parlement.

Plus de cent personnes ont été blessées jeudi à Skopje lors des violences ayant suivi l'irruption de manifestants dans le parlement, a annoncé vendredi la police macédonienne. La plupart d'entre elles ont été légèrement touchées.

Selon un communiqué de la police, "70 citoyens, 22 policiers et trois députés ont été soignés à l'hôpital central de Skopje, sept autres personnes ont été traitées dans d'autres établissements médicaux" de la capitale. La situation "s'est normalisée autour du parlement et dans les quartiers du centre-ville" vendredi, a-t-elle ajouté.

Jeudi, l'élection d'un Albanais comme nouveau président du parlement a provoqué la colère des manifestants, des sympathisants du parti de droite VMRO-DPMNE, qui ont estimé que ce vote était injuste. Une correspondante de l'AFP a vu le chef de l'opposition de gauche Zoran Zaev, le visage ensanglanté, dans le chaos qui a suivi l'irruption des manifestants dans l'hémicycle.

 

Manifestations quotidiennes

Le VMRO-DPMNE de l'ex-Premier ministre Nikola Gruevski était arrivé en tête des législatives anticipées de décembre, qui étaient censées sortir le pays de l'impasse politique. Mais il avait échoué à s'assurer la majorité des 120 députés de l'Assemblée.

Le président Gjorge Ivanov (droite) a, de son côté, refusé de laisser le leader des sociaux-démocrates (SDSM), Zoran Zaev, former avec les partis albanais un gouvernement de coalition alors qu'il disposerait pourtant d'une majorité au Parlement (67 députés sur 120).

 

Les sympathisants de droite manifestent quotidiennement depuis des semaines à Skopje, arguant qu'un gouvernement du SDSM et des partis albanais porterait atteinte à l'unité nationale. Ils rejettent notamment la demande d'octroi à l'albanais du statut de langue officielle sur l'ensemble du territoire, première étape, selon eux, d'un démembrement du pays.

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