Le gouvernement d'union en Libye a formé vendredi un commandement des opérations militaires contre l'organisation djihadiste Etat islamique (EI). Il interdit à tous les groupes armés du pays d'agir sans avoir obtenu son feu vert.
La formation de ce commandement intervient alors que l'EI a revendiqué un attentat-suicide et des attaques dans des localités proches de Misrata, une ville située à 200 km à l'est de Tripoli. Ils ont fait jeudi huit morts et 105 blessés, selon l'hôpital central de Misrata.
Dans la foulée, le Conseil militaire de cette ville avait appelé toutes les "brigades" (milices) sous son commandement à la mobilisation.
Dans une décision publiée sur sa page Facebook, le gouvernement d'union a annoncé de son côté "la formation d'une cellule spéciale des opérations militaires contre l'organisation Daech (acronyme arabe de l'EI)".
Action concertée
Cette cellule coordonnera les opérations de lutte contre l'EI dans une zone s'étendant de Misrata à Syrte, fief de l'organisation djihadiste situé à 450 km à l'est de Tripoli, a précisé le gouvernement. Il a demandé à tous les groupes armés de s'abstenir d'agir sans son feu vert, à l'exception d'opérations de légitime défense.
Plusieurs groupes armés, dont certains n'ayant pas fait allégeance au nouveau gouvernement d'union, sont actifs dans cette zone.
Dans une allocution télévisée fin avril, le Premier ministre désigné du gouvernement d'union, Fayez al-Sarraj, avait insisté sur la nécessité d'une action concertée "pour anéantir Daech" (acronyme arabe pour l'EI).
Le commandement des opérations militaires sera présidé par le général Bachir Mohamad al-Qadi, a annoncé le gouvernement d'union. Il est composé de six membres - deux généraux et quatre colonels - et placé sous "l'autorité directe du Commandant suprême de l'armée libyenne".