Quelles sont vos priorités pour cette réunion avec vos homologues, mercredi, à Paris ?
La campagne militaire contre l’Etat islamique a fait des progrès et prend bonne tournure, comme on l’a vu avec la reprise de Sinjar et de Ramadi. Nous avons intensifié nos frappes : 30 par mois jusqu’à octobre dernier, 80 en décembre, plus de 30 dans la première semaine de janvier. Le tempo s’est accéléré. L’engagement militaire entre dans une nouvelle phase, destinée à détruire systématiquement les infrastructures, assécher les revenus et amoindrir les capacités de l’Etat islamique. La phase précédente consistait avant tout à apporter un soutien aérien rapproché aux forces locales, irakiennes et kurdes. Le moment est venu de frapper la tête du serpent. Il faut frapper plus fort les installations pétrolières, les entrepôts et routes logistiques, les centres de commandement. Jean-Yves Le Drian (le ministre français de la Défense) et moi sommes d’accord pour...