Le ministre britannique de l'Immigration a annoncé qu'il allait donner au port de Calais 20 kilomètres de barrières de sécurité utilisées lors du récent sommet de l'OTAN à Newport. Ce qui permettra de lutter contre les immigrants cherchant à rejoindre la Grande-Bretagne.
Ces obstacles en métal peuvent remplacer ou prolonger des barrières à Calais, dans le nord de la France. Celles-ci *sont trop faciles à escalader pour les immigrés clandestins", a expliqué dimanche le secrétaire d'Etat James Brokenshire dans les colonnes du "Sunday Telegraph".
Mais "je veux envoyer un message très clair aux gens des deux côtés de la Manche: le Royaume-Uni n'est pas laxiste en ce qui concerne l'immigration clandestine", a-t-il dit. "Il est évident que c'est aux Français de maintenir la sécurité et l'ordre sur leur propre sol. Mais nous voulons faire ce que nous pouvons pour aider", a-t-il fait valoir.
La maire de Calais, Natacha Bouchart, avait menacé mardi dernier de bloquer le port de sa ville si Londres ne l'aidait pas à résoudre le problème de la présence de centaines d'immigrants désireux de rallier l'Angleterre.
Manifestation dimanche
Dimanche, à l'appel du collectif "Sauvons Calais", plusieurs centaines de personnes se sont réunies, dont de nombreux représentants d'extrême droite. Elles ont dénoncé la présence de migrants clandestins associée à "l'insécurité, l'insalubrité, le désastre économique".
Sous les effets conjugués des crises humanitaires au Proche-Orient et en Afrique du Nord et de l'Ouest, le nombre d'immigrants a augmenté de 50% au cours des derniers mois pour atteindre près de 1300 personnes dans la ville de Calais. La plupart sont des Erythréens, des Soudanais ou des Somaliens qui cherchent à gagner l'Angleterre et ne veulent pas demander l'asile en France.