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Londres accélère ses préparatifs pour un Brexit sans accord

Le gouvernement britannique va accélérer ses préparatifs en vue d'un Brexit sans accord. Toutefois, le scénario d'un divorce s'appuyant sur l'accord avec Bruxelles reste le plus probable.

18 déc. 2018, 19:04
Le gouvernement britannique va accélérer ses préparatifs en vue d'un Brexit sans accord.

Le gouvernement britannique va accélérer ses préparatifs en vue d'un Brexit sans accord. Il va aussi recommander aux entreprises comme à la population de se tenir prêts à faire face à cette éventualité, a déclaré mardi le porte-parole de Theresa May.

L'opposition a dénoncé une posture visant à effrayer les parlementaires afin de les contraindre à voter en faveur de l'accord négocié avec l'UE par la Première ministre conservatrice. Le vote aux Communes est programmé à la mi-janvier.

Theresa May et ses principaux ministres ont convenu mardi matin que l'heure était venue d'accélérer les préparatifs pour un "no-deal", a déclaré le porte-parole du 10, Downing Street. Même si un retrait britannique ordonné, s'appuyant sur un accord avec l'Union européenne, reste le scénario le plus probable.

"Le cabinet a convenu qu'à un peu plus de trois mois de notre sortie de l'UE (le 29 mars 2019), nous avons désormais atteint le stade où nous avons besoin d'accélérer les préparatifs. Cela signifie que nous allons mettre en oeuvre les éléments restants de nos plans pour un Brexit sans accord", a dit le porte-parole.

"Le cabinet a également convenu de recommander aux entreprises de s'assurer dès aujourd'hui qu'elles sont préparées et de mettre en place leurs propres dispositions si elles le jugent nécessaire. Nos concitoyens doivent également se préparer", a-t-il ajouté.

Forces armées mobilisées

Le ministre de la Défense, Gavin Williamson, a déclaré au Parlement que 3500 membres des forces armées seraient mobilisés pour soutenir le gouvernement dans l'application des mesures d'urgence en cas d'absence d'accord.

Vince Cable, chef de file des Libéraux-Démocrates, centristes pro-européens, a déclaré que le gouvernement de Theresa May cherchait à "effrayer les députés, les entreprises et le public avec la menace d'un Brexit sans accord".

Le porte-parole du Parti travailliste pour le Brexit, Keir Starmer, a déclaré que le gouvernement "jouait la montre". "L'absence d'accord n'a jamais été vraiment une option viable, c'est un canular politique", a-t-il dit au Parlement.

La Fédération des chambres de commerce britanniques a de son côté estimé mardi que la croissance économique de la Grande-Bretagne serait sans doute cette année et la suivante la plus faible depuis la dernière récession en 2009, le Brexit provoquant un gel de l'investissement et altérant aussi la consommation des ménages.

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